La situation sécuritaire reste difficile à Kidal, dans le nord du Mali. Deux militaires maliens ont été blessés le 27 septembre. Ces soldats surveillaient la banque malienne de solidarité lorsqu’ils ont été attaqués à la grenade. Deux engins explosifs ont été lancés d’un bâtiment tout proche, un seul a explosé. Le gouvernement malien se dit toujours disposé au dialogue avec les groupes armés qui, jeudi, ont suspendu leur participation aux discussions avec les autorités.
Braquage avorté ou tentative de déstabilisation? C’est la seconde fois, depuis sa réouverture au début du mois, que la banque malienne de solidarité est visée. Il y a 15 jours, « une grenade a déjà été lancée, elle n’a pas explosé », indique un officiel malien qui ajoute que « cette nouvelle attaque rend la situation plus tendue, mais heureusement il n’y a pas eu de victimes ».
Au voisinage de la seule banque de la région, institution qui permet aux habitants de déposer de l’argent ou d’échanger les billets usagers, les mesures de sécurité ont donc été une fois de plus renforcées. L’enquête est en cours, explique un responsable de la sécurité qui affirme qu’un suspect a même été interpellé.
Si cette attaque provoque peur et panique chez certains, pour d’autres, elle est justifiée : « les soldats ne nous respectent pas », explique un jeune chômeur. « Notre ville a toujours connu les troubles, les agressions, cela ne va pas s’arrêter du jour au lendemain », ajoute-t-il.
Un responsable d’ONG conclut qu’« il ne faut pas céder à la panique mais continuer à travailler pour le bien des populations, c’est notre seule porte de sortie ».
Source: RFI