La situation était moins tendue hier soir, mardi 1er octobre, dans le camp militaire de Kati. Mais aucune solution n’avait encore été trouvée pour les jeunes militaires mécontents qui réclament notamment des grades et une amélioration des conditions de vie et de travail. Lundi, des tirs avaient éclaté, un officier supérieur avait été blessé et retenu en otage.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le groupe de soldats maliens mécontents n’avait toujours pas déposé les armes. Ils étaient toujours visibles dans un réduit du camp militaire Soundiata Keïta de Kati. L’atmosphère y est moins tendue mais attention au pourrissement de la situation.
Sur place, les jeunes militaires grillaient cigarette sur cigarette. D’autres faisaient d’incessants va-et-vient entre le château d’eau du camp et le côté sud des lieux. À environ 400 mètres d’eux se trouve une résidence fortement gardée, celle du chef de l’ex-junte, le général Amadou Sanogo, leur ancien mentor. Tous sont aujourd’hui en colère contre lui. Ils réclament même sa démission et l’accusent de ne pas s’être soucié de leurs promotions. Ils réclament des grades et de meilleurs salaires.
Mais pour ces jeunes, l’Etat est une continuité et il appartient à l’actuel gouvernement malien de résoudre leur problème et ce, en 48 heures. Les négociations se poursuivent mais n’ont pas encore donné de résultats probants. Ce mercredi pourrait être une journée décisive. Sur la table, deux plans : plan A, la méthode forte, plan B, la poursuite des négociations.
Source: RFI