Alors que la température est clémente ce mercredi matin, à cause de la période hivernale, les discussions dans les marchés sont les mêmes. À Banconi, en commune I du district de Bamako, à Sébénikoro en commune 4, ou encore à Kalaban coura en commue 5, le sujet sur les lèvres de toutes les femmes est la cherté des denrées alimentaires. « Rien n’est accessible, surtout la tomate, le chou et la viande ». Ce sont les premières impressions d’une ménagère. Une dame de la même génération n’en dit pas moins. « La tomate est devenue tellement chère que nous on ne l’achète plus. » « Une fois au marché, on tourne en rond. Tellement tout est cher », ajoute-t-elle, Une autre se lamente en ces termes « Si tu dépensais 5000 francs, aujourd’hui, il te faut 10 000 francs CFA ». Même des hommes disent sentir cette difficulté. « Moi-même, j’ai acheté un demi-kilo de viande avec os à 1 700 f CFA. C’était la semaine dernière. », soutient Hamidou Diabaté, un chef de famille à Daoudabougou. Et M.Diabaté d’ajouter « c’est vraiment un souci »
Plusieurs explications à la hausse
L’insécurité et la cherté de l’aliment bétails seraient les causes de la cherté de la viande affirme Sory Coulibaly, responsable des bouchers de Banconi Flaboubou. « Depuis quelque temps l’aliment bétail est devenu inaccessible. Un autre facteur c’est l’exportation des animaux dans d’autres pays » soutient-il« .
Le panier de la tomate est de nos jours, vendu à 100.000, c’est normal qu’elle soit chère, fulmine Fatou Kansaye, une vendeuse de légumes au marché de Dibidan, en commune 3 du district de Bamako. « Ce n’est pas encore la période de la récolte des tomates. Même avec 100 000 F CFA souvent on fait des pertes. Parce que le panier cédé aujourd’hui à 100 000 F était de 40 000 F CFA. », explique une commerçante.
En attendant les femmes se battent tant bien que mal avec de nombreuses astuces afin que la marmite continue de bouillir dans les familles.
Studio Tamani