Située au sud-ouest de Gao, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, la région de Boulikessi est a priori une zone prioritaire pour les groupes armés terroristes [GAT], en particulier le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM] et Ansarul Islam.
En effet, la garnison malienne qui y est établie, sous le commandement de la Force conjointe du G5 Sahel, a été attaquée à deux reprises en trois ans : une première fois en mars 2017 [15 tués] et une seconde en septembre 2019 [au moins une quarantaine de tués]. Et le 30 octobre dernier, lors d’une opération dite « d’opportunité », la force française Barkhane y a éliminé une cinquantaine de combattants d’Ansarul Islam, qui se rassemblaient en vue d’attaquer à nouveau les Forces armées maliennes [FAMa].Près de trois semaines plus tard, de nouveaux combats ont éclaté dans la région de Boulkessi. Et ils ont été intenses, selon l’État-major des armées [EMA]. Tout a commencé lors d’une manœuvre « Renseignement » du sous-groupement de commandos parachutistes [SGCP] de Barkhane, le 17 novembre. Dans un premier temps, la patrouille de recherche et d’action en profondeur [PRAP] des commandos parachutistes a établi une liaison avec l’unité des FAMa stationnée à Boulkessi, alors en attente d’être relevée. Puis, une mission de (…)
Par Mahamane TOURE avec EMA
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