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Dernier Rapport trimestriel de l’ONU: Le pourcentage d’Administrateurs civils présents dans leurs lieux d’affectation au Nord et au Centre du Mali passé de 31% à 27%

 Cette révélation a été faite par le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans son dernier Rapport trimestriel sur la situation de notre pays. Le pourcentage d’Administrateurs civils présents dans leurs lieux d’affectation dans les Régions du Nord et du Centre du Mali est passé de 31% à 27% (soit 67% pour les Gouverneurs, 53 % pour les Préfets et 17% pour les Sous-préfets). Le document de 21 pages dont la Rédaction de votre quotidien possède une copie déplore aussi l’état grandissant du phénomène d’insécurité dans le Nord et le Centre du pays. Il y est dénoncé aussi la lenteur constatée dans l’application de l’Accord dit de paix issu du processus d’Alger.

 

La situation sécuritaire  est restée complexe dans le Nord et le Centre du Mali. Selon le Rapport de l’ONU, les attaques perpétrées par des groupes terroristes, dans principalement le Nord du Mali, ont visé  les forces de défense et de sécurité nationales, la MINUSMA et les forces internationales au moyen d’engins explosifs improvisés, de tirs de roquettes, de mortiers et d’armes légères.

Dans les Régions du Centre, rajoute le Rapport, les conflits intercommunautaires exacerbés par la présence des Groupes extrémistes ont continué de faire de nombreuses victimes civiles et de détruire les moyens de subsistance pendant la période considérée. Les Cercles de Bandiagara, Bankass, Douentza et Koro (Région de Mopti) ont été  les plus touchés. Selon toujours le Secrétaire Général de l’ONU, les extrémistes ont mené 62 attaques asymétriques, le Nord du Mali en enregistrant la majorité avec 67% des attaques à Tombouctou (avec 15 attaques), Gao (14), Kidal (10) et Ménaka (3) suivi de 31% dans les Régions de Mopti (17) et Ségou (2) et une attaque dans la Région de Kayes. Un chiffre relativement similaire à celui de la période précédente, au cours de laquelle 59 cas d’attaques avaient été perpétrés dans, principalement, les Régions du Nord (58% des attaques). «La MINUSMA, les forces de défense et de sécurité nationales et les forces internationales ont continué d’être la cible d’attaques asymétriques. Il y en a eu 20 contre la MINUSMA, dans les Régions de Kidal, Tombouctou, Gao, Mopti et Ménaka, qui ont causé la mort des Entrepreneurs et fait des blessés parmi les soldats de la paix et les civils. Au cours de la période précédente, 12 attaques contre la MINUSMA ont fait 4 morts et 12 blessés parmi les soldats de la paix », souligne le Secrétaire Général qui poursuit qu’il y a eu également 32 autres cas d’attaques contre les forces de défense et de sécurité nationales, qui ont fait 42 morts et 33 blessés, contre 35 attaques ayant fait 67 morts et 51 blessés au cours de la période précédente.

 

331 Attentats perpétrés et des violences des Droits de l’Homme

 

Environ 331 cas d’attentats ont eu lieu au cours desquels 367 civils ont été tués, 221 blessés et 63 enlevés. Parmi ces attentats, le document signale  53 explosions commises à l’aide d’engins improvisés au cours desquelles 37 civils ont été tués et 50 blessés ; soit un taux d’augmentation par rapport à la période précédente (44 explosions au cours desquelles 12 civils ont été tués et 22 autres blessés). La situation des Droits de la personne demeure préoccupante.

Selon la note onusienne, il y a eu 81 cas graves (soit un taux d’augmentation de 33% par rapport à la période précédente ont été récences). «Les violations des Droits de la personne ont fait au moins 339 victimes (262 hommes, 32 femmes, 30 garçons et 15 filles). Les Groupes armés d’autodéfense communautaire ont commis la plupart de ces atteintes, toutes dans les Régions de Mopti et de Ségou, suivis des Groupes extrémistes violents et des Groupes armés signataires  de l’Accord d’Alger» et qu’un cas de violence sexuelle lié aux conflits dans la Région de Tombouctou, concernant une fille, a été enregistré. «Les violations graves commises contre des enfants ont augmenté (passant de 145 cas avérés pendant la précédente période à l’examen à 284 pendant la période visée, dont 182 cas dans la seule Région de Mopti) touchant 235 enfants dans l’ensemble du Mali, sans oublier 10 attaques contre des écoles».

 

Une situation  humanitaire préoccupante 

 

De janvier à juin 2019, selon toujours le Rapport de l’ONU, 168.515 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, contre 75.351 pendant la même période en 2018 (soit une augmentation de 45%). La majorité d’entre elles, environ 80.000, ont été déplacées dans le Centre du Mali au cours du premier semestre de 2019. Au 31 août, il y avait 26.836 Réfugiés et 987 demandeurs d’asile au Mali, dont 13.517 femmes et 13.319 hommes, essentiellement du Burkina Faso, de la Mauritanie et du Niger. Au total, 1,6 million d’enfants ont eu besoin d’une aide humanitaire. La majorité des personnes déplacées ont moins de 18 ans (52%) et bon nombre d’entre elles sont des femmes et des filles ayant des besoins humanitaires particuliers. Quatre-vingt-dix-huit pour cent d’entre elles étaient des femmes, 51% avaient moins de 18 ans et 28% avaient subi des violences sexuelles. «L’insécurité a continué d’entraver la prestation des services sociaux de base. Le nombre d’établissements scolaires fermés est passé de 866 en mars à 920 en juin (dont 598 dans la seule région de Mopti), touchant jusqu’à 277.600 enfants», lit-on dans le Rapport.

Seydou Konaté

LE COMBAT

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