Au Mali, l’encours global de la dette publique a atteint 4 757 milliards FCFA en fin décembre 2020, contre 4 106 milliards FCFA un an auparavant, soit une hausse de +15,85%, selon les chiffres officiels publiés le 2 novembre 2021 dernier (d’après sikafinance.com.).
Cette évolution a été davantage tirée par la dette intérieure qui a enregistré une forte augmentation de +23,79% pour s’établir à 1 763,34 milliards FCFA que par la dette extérieure (+11,64% à 2 993,66 milliards FCFA). Toutefois, la structure de la dette de l’État malien demeure dominée par la dette extérieure qui représente 63% de l’encours global de la dette publique, contre une part de 37% pour la dette intérieure. En particulier, la dette extérieure est composée de 77% par la dette multilatérale et de 23% par la dette bilatérale.
S’agissant de la structure de la dette intérieure, elle reste largement dominée par les obligations du trésor avec une part de 93% contre seulement 7% pour les bons du Trésor. Par ailleurs, le service de la dette supporté par le gouvernement malien s’est également accru de 52% à 791,73 milliards FCFA fin 2020, dont 676,75 milliards FCFA au titre de la dette intérieure et 114,98 milliards FCFA au titre de la dette extérieure. Dans le détail, le principal du service de la dette est ressorti à 669,08 milliards FCFA contre 122,65 milliards FCFA pour les intérêts.
Face à cette situation qui montre clairement une certaine dépendance extérieure, le Mali pourra-t-il tenir si jamais une sanction était prise à l’encontre du pays par la communauté internationale ?
Bourama Keïta
Source : LE COMBAT