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Denrées alimentaires de première nécessité : Le gouvernement baisse les prix

Hier, mercredi 10 mars 2021, au Centre d’Information Gouvernementale du Mali (CIGMA), a lieu un point de presse animé par le porte-parole du Gouvernement de la transition, non moins Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mohamed Salia Touré, et son homologue de l’Industrie, du commerce et de la promotion des investissements, Harouna Niang. Ensemble, les deux hommes ont éclairé les lanternes des hommes de médias afin qu’ils relayent à leur tour l’information à l’endroit des populations sur les conclusions du conseil des Ministres du 10 mars 2021, notamment le point concernant la baisse des prix des denrées de première nécessité qui ont pris de l’ascenseur ces derniers temps.

 

Lors  de  ce conseil des ministres du 10 mars 2021, indique Mohamed Salia Touré, des mesures importantes, engageant la vie des populations maliennes, ont été prises. Parmi elles, dit-il, nous avons choisi de se focaliser sur  un sujet intéressant  nos concitoyens.  « C’est  une communication  verbale, ajoute  le porte-parole du gouvernement, qui  a été  introduite  par  le Ministre Harouna Niang pour  informer le  conseil des ministres  de la situation des prix des produits de première  nécessité au plan national et international », dit Salia Touré.

Un  des  sujets  qui a été abordé lors de ce conseil des ministres de ce mercredi10 mars, dit  Harouna Niang, est la question de la hausse des prix des denrées  de  première  nécessité. Étant  donné que, dit-il,   c’est une  question qui est très chère  au gouvernement de la transition et qui est aussi très chère à tous les Maliens, nous vous communiquons les décisions arrêtées par rapport à cette situation. Premièrement, dit d’entrée Niang, je  voudrais  souligner  la raison de cette hausse des prix des denrées de première nécessité. Sur la base des analyses que nous avons pu faire, ajoute Niang, c’est le fait que  la Covid-19 a trempé  tous les pays du monde. Cela  s’est traduit, souligne Harouna,  par un phénomène inédit, parce qu’il a frappé à la fois l’offre et la demande des produits. Récemment, ajoute-t-il, certaines  mesures d’accompagnement ont été prises par certains gouvernements. Ils ont ainsi augmenté  la demande  au niveau  de ces pays pour  les produits pendant que la Covid-19 a réduit l’offre. « Donc, ceci a amené des hausses », explique H. Niang. Et comme le Mali est un pays qui  importe plus qu’il n’exporte, indique-t-il, il va de soi que les répercussions se fassent  ressentir à  notre  niveau très rapidement. Heureusement  que, dit-il, on a un système  de surveillance  des prix au niveau de  la  Direction du commerce et de la concurrence.  Cette surveillance concerne onze produits  de  première nécessité, dit Niang, mais je vais m’étaler sur ceux qui sont les plus concernés  dans la situation actuelle ; ceux qui ont connu  une hausse certaine des prix.

Il y a, indique  Niang, en particulier  le pain qui est très sensible, car consommé par  beaucoup de nos  concitoyens dont la hausse a affecté beaucoup de gens. « Sur ce point, le gouvernement a réagi rapidement pour prendre des mesures. Les observations  que nous avons eu  sur  la hausse  du  pain qui ont été ont confirmées  par l’Institut national de la statistique (INSTAT), ont  révélé  qu’il y a eu une certaine hausse allant jusqu’à 20%. La fluctuation, c’est donc entre 3 et 20% au niveau du pain qui est passé  de 250 F prix de détail à 300 FCFA. Les mesures  ont été  prises  ici en décidant de revoir la fiscalité. Nous avons analysé la situation des prix avec des acteurs eux-mêmes qui sont concernés pour  voir si toutefois, la hausse des prix au Mali  est faite par des facteurs réels ou par le phénomène de spéculation. Nos discussions  avec les acteurs ont fait  ressortir que ce n’était pas une hausse liée à une tendance spéculative des opérateurs  économiques. Deuxième facteur de surveillance, c’est l’entente entre les opérateurs économiques et fixer le prix à un niveau. Ce n’était pas le cas sur ce second  facteur», a développé  le ministre Niang. Maintenant,  poursuit-il, concrètement,  pour pouvoir faire  baisser  les prix, nous avons pris des mesures au niveau fiscal qui consistent à abandonner la TVA sur les importations  de la farine. «Actuellement l’Etat a abandonné toutes les taxes  sur  les importations  du  Blé au Mali», a dit le ministre. Le  second  travail que nous avons fait, appuie le ministre Niang, c’est le cadre de dialogue avec les acteurs à chaque fois qu’il y a hausse de prix. « A  l’issu, on a pu convaincre   une grande partie des boulangers  à revenir  au prix  de 250 Fcfa. Mais une partie n’a pas encore accepté ce prix. Ils nous ont demandé un temps de réflexion d’une à deux semaines. Nous pensons qu’ils  accepteront notre proposition pour le bonheur des Maliens», a souhaité Niang.

Concernant la viande, explique le ministre Niang, sa hausse est en grande partie interne. Vous  savez que, dit-il, l’aliment bétail vient du coton. Et il y a eu une forte baisse de la production du coton en 2020. Cela s’est répercuté sur l’approvisionnement de nos huileries, par conséquent sur l’aliment bétail. A ce niveau aussi, déclare le ministre Niang, l’État a fait un grand effort. « L’effort a consisté à faire baisser les taxes. Nous avons fait une suspension des TVA sur les importations des matières premières venant des pays voisins, et aussi sur tous les achats du tourteau au niveau de la CMDT. Nous espérons qu’avec cette mesure, il va y avoir un effet dégressif sur les prix de l’huile et de l’aliment  bétail », a confié le ministre Niang. Pour aider l’Etat dans cette mission, dit-il, nous avons collaboré avec le Commissariat à la sécurité alimentaire à la distribution gratuite d’environ 33000 tonnes aux éleveurs. Nous espérerons aussi que cela  fera un effet sur le coût de la viande.

Concernant  le riz qui est plus mangé par les Maliens, a fait savoir le ministre Niang, les mesures prises par l’État pour baisser les prix afin d’atténuer les souffrances des populations seront de  50% de baisse et sur le riz importé (baisse de 25%). « Les besoins estimés c’est à peu près 250 000 tonnes.

Mohamed Salia  Touré a ajouté que les mesures prises  pour baisser les prix des denrées de première nécessité qui ont flambé,  viennent  s’ajouter  à  l’accompagnement des autorités de la transition à l’endroit des populations sur le gaz, le pétrole, l’eau l’électricité, etc. Des mesures, selon  les évaluations, qui sont estimées, à en croire Touré Salia, à des centaines des milliards de FCFA.

Hadama B. Fofana

 Source : Le Républicain

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