Le Mali fait face à une résurgence préoccupante de la dengue. Lors du dernier Conseil des ministres, le ministre de la Santé et du Développement social a dressé un tableau épidémiologique alarmant : le nombre de cas confirmés de dengue a augmenté de manière significative par rapport à la semaine précédente. À ce jour, 336 cas ont été formellement diagnostiqués, majoritairement concentrés dans les régions de Bamako et de Sikasso.
Bamada.net-Face à cette situation, le Président de la Transition et Chef de l’État a lancé un appel solennel à la population. Il exhorte chaque citoyen à respecter rigoureusement les mesures de prévention pour freiner la propagation de la maladie, rappelant que la lutte contre la dengue est l’affaire de tous.
Une dynamique épidémique sous surveillance
Le ministre de la Santé a précisé que le pays enregistre une hausse constante des cas, un signal clair que le virus de la dengue, transmis par le moustique Aedes aegypti, circule activement sur le territoire. La dengue, souvent confondue avec le paludisme en raison de symptômes similaires (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et articulaires), représente un véritable défi pour les services de santé.
« Le contexte urbain de Bamako, avec ses nombreuses zones d’eau stagnante, constitue un terreau favorable à la prolifération des moustiques vecteurs de la maladie. Il en va de même pour Sikasso, où les conditions climatiques actuelles favorisent également cette dynamique », a souligné un expert du ministère de la Santé, interrogé par Bamada.net.
Les autorités en alerte maximale
Conscient du danger que représente cette flambée épidémique, le gouvernement malien, sous l’impulsion du Président de la Transition, a intensifié les mesures de lutte :
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Renforcement des campagnes de sensibilisation dans les quartiers les plus touchés, à travers les médias, les réseaux sociaux et le porte-à-porte.
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Distribution d’insecticides et promotion de l’utilisation des moustiquaires imprégnées.
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Opérations de nettoyage ciblées pour l’élimination des gîtes larvaires : pneus usagés, récipients abandonnés, caniveaux obstrués.
Le Chef de l’État a rappelé avec insistance que l’élimination des eaux stagnantes autour des habitations est une priorité absolue pour casser la chaîne de transmission du virus. Il a également invité les citoyens à se rendre sans délai dans un centre de santé en cas de fièvre ou de malaise, afin de bénéficier d’un diagnostic approprié et d’éviter l’automédication dangereuse.
Une lutte parasitée par les fausses informations
Un autre défi de taille complique la riposte : la prolifération de fausses informations sur les réseaux sociaux. Certains messages véhiculent des traitements miracles ou minimisent la gravité de la dengue, induisant ainsi la population en erreur.
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Le ministère de la Santé a donc renforcé ses efforts de communication officielle et de clarification, en collaboration avec les leaders communautaires et les journalistes. « Nous invitons la population à s’informer uniquement via les canaux officiels et à suivre les recommandations des autorités sanitaires », a martelé un porte-parole du ministère.
Un appel à la mobilisation collective
La lutte contre la dengue exige une mobilisation collective. Les autorités sanitaires insistent sur l’importance du respect des consignes de prévention :
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Couvrir les réservoirs d’eau domestique.
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Vider les contenants susceptibles de retenir de l’eau (boîtes de conserve, pots de fleurs, pneus…).
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Porter des vêtements couvrants pour limiter les piqûres de moustiques.
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Utiliser des répulsifs recommandés.
Le gouvernement a également annoncé que la surveillance épidémiologique sera renforcée dans les semaines à venir, avec des équipes mobiles de santé déployées dans les quartiers sensibles.
Conclusion : vigilance et responsabilité
Le Mali est à un moment critique de cette épidémie de dengue. Le Président de la Transition a réitéré son appel au sens de responsabilité de chaque citoyen pour briser la chaîne de transmission. L’engagement de tous est indispensable pour éviter une crise sanitaire majeure.
Comme le rappelle Bamada.net, la santé publique est un bien commun qui exige vigilance, discipline et solidarité. En suivant les consignes de prévention et en luttant contre les fausses informations, chaque Malien peut contribuer activement à freiner la propagation de la dengue.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net