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DEMISSION DU PREMIER MINISTRE OUMAR TATAM LY Quand le bruit assourdissant des casseroles de « La famille d’abord » rend inaudible le tam-tam de la Primature

Balloté entre les pressions des caciques du Rpm et les caprices de « La famille d’abord » le Premier ministre Oumar Tatam Ly a claqué la porte. C’est bien de cela qu’il s’agit contrairement à la campagne qui voudrait faire gober qu’il a été remercié.
D’ailleurs, au vu de la composition du gouvernement et des agitations du fiston national appuyé par la maman nationale, nous avions déjà prédit l’échec du Premier ministre Oumar Tatam Ly.

 

premier ministre oumar tatam ly bruxelles

 
Au lendemain de la formation du gouvernement Oumar Tatam Ly, nous écrivions : « Le bruit assourdissant des casseroles du gouvernement Tamtam Ly ». Ce n’était pas pour jouer aux cassandres annonçant l’apocalypse, mais une façon d’annoncer que ce gouvernement,composé pour l’essentiel de revenants aux affaires qui n’avaient pas laissé de bons souvenirs aux Maliens et de très proches de la famille présidentielle, ne pouvait aucunement prendre en charge les fortes attentes des populations.
C’est pourquoi, Oumar Tatam Ly a fini par comprendre que malgré la déclaration du Président IBK faisant croire qu’il était satisfait de lui, ce n’était pas suffisant pour assumer sa mission. En effet, il était devenu la principale cible de tirs groupés provenant du Rpm et surtout de Karim Keïta. Ce dernier, comme nous l’avions dit dans ces colonnes, avait promis de faire défenestrer Tatam Ly de la Primature. Adversité qui a vite tourné vers l’animosité et a fini par empester l’atmosphère dans le gouvernement et au sein du régime.

Finalement, les ministres obéissaient soit au groupe de pression du Rpm mené par Bocary Tréta soit au clan familial. Mais les deux groupes n’avaient les mêmes raisons de combattre Oumar Tatam Ly. Pour le Rpm des raisons politiques étaient mises en avant –légitimes d’ailleurs- parce que leur prétention de contrôler le gouvernement se justifie en tant que parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Pour Karim, la raison se trouverait ailleurs. Ce serait beaucoup plus subjectif parce que d’ordre familial. Surtout que l’ex-Premier ministre Oumar Tatam Ly serait ami à son demi-frère. Si l’on connaît les rivalités qui minent les foyers dans notre pays (sinaya) on n’ose pas croire que cela puisse arriver jusqu’au sommet de l’Etat. En tout cas, l’antipathie que le fiston voue au désormais ex-Pm était devenu un secret de polichinelle surtout depuis que Karim s’en est pris ouvertement à lui pour s’être rendu à Koulikoro en hélico. Est-ce à dire qu’il faut un Premier ministre qui n’a droit à rien, pendant que du côté de « la famille d’abord » on n’en a jamais assez de bénéficier macarons et autres
avantages à la limite de la décence pour un pays aux finances exsangues ? On parle même d’une liste de personnes proposée par Karim pour être recrutées dans la fonction publique. Mais il s’est heurté au refus du Premier ministre sortant. Et Katio promit de s’en souvenir.
Toujours est-il que c’est un scenario inédit que le Mali vient de vivre. Non pas seulement parce que l’ex-Premier ministre a claqué la porte avant d’attendre d’être limogé, mais lui et le président de la République ne se sont pas entretenus en tête à tête autour de cette question pour préparer cette rupture comme cela se fait dans pareils cas. En effet, la lettre de démission
a été diligentée vers Koulouba par un porteur spécial. Avant cela, l’ex- chef du gouvernement est resté dix jours à Dakar, dans le cadre d’un séjour non officiel parce que non annoncé. Dakar était-il le boudoir de Tatam Ly qui avait ainsi pris du recul pour mieux prendre sa décision de partir du gouvernement ?
De toute façon, les raisons qu’il a évoquées dans sa lettre de démission sont très claires : «Au regard des dysfonctionnements et des insuffisances que j’ai relevé dans la marche du gouvernement, qui réduisent grandement sa capacité à relever les défis se présentant à lui, il m’est apparu nécessaire de lui imprimer au sortir des élections législatives, dans un environnement institutionnel devenu moins favorable, des évolutions propres à lui conféré davantage de cohésion et à lui doter de compétences accrues lui permettant de mettre en oeuvre des changements tant attendus par vous-même et par le peuple malien». Ce qu’il faut en déduire : de la présidentielle à nos jours, rien n’a donc bougé à cause de querelles intestines
et de l’entrée par effraction de la famille dans la gestion des affaires du pays.

Alors, Mara pourra-t-il s’imposer et faire mieux que Tatam Ly ? Nous lui souhaitons bonne chance, tout en lui rappelant que les causes produisent toujours les mêmes effets. Comme quoi, la solution est entre les mains du Président IBK qui doit changer de méthodes et de démarche.

A.D.

 

Sphinx

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