Le Président de la république, Ibrahim Boubacar Keita, le  26 novembre 2013, des mains du Vérificateur général (Végal), Amadou Ousmane Touré, a reçu le Rapport annuel 2012 du bureau  de contrôle de performance et de qualité des services publics.

Amadou Ousmane Touré

Il ressort de ce rapport que  pour mauvaise pratique, l’Etat malien a perdu 49,39 milliards de francs CFA, dont 7,57 milliards de francs CFA représentent la fraude et 41,82 milliards de francs CFA la mauvaise gestion.

Lors de la cérémonie de remise du rapport, le vérificateur général, Amadou Ousmane Touré a expliqué que les mauvaises pratiques, les déficiences morales et éthiques, les manques d’engagement et de loyauté ont causé à l’Etat malien une perte financière de 49,39 milliards de francs CFA, dont 7,57 milliards de francs CFA représentent la fraude et 41,82 milliards de francs CFA la mauvaise gestion.  « C’est un incontestable gâchis, un désastre innommable, surtout quand on sait que les structures vérifiées ne représentent qu’un à deux pourcent des services et organismes publics de l’Etat du Mali », a –t-il déclaré. Pour illustrer ses propos, le Végal a fait cas d’une Direction des Finances et du Matériel. «  Dans une des Directions des Finances et du Matériel, nos travaux de vérification ont décelé des situations matériellement. Impossibles, comme le cas d’une fiche d’entretien qui indique, par exemple, que pour une seule et même réparation plus de 150 pièces ont été installées sur un seul véhicule, en une seule fois », a-t-il expliqué.

Dans son discours, le président de la République a déclaré une guerre ouverte  à la corruption et à la délinquance financière. «  Je ne saurais être complaisant à l’endroit de cette immonde corruption qui gangrène la gestion de l’Etat. Loin d’une rengaine, je le dis avec forte conviction, je suis déterminé de tout mon âme à organiser implacablement la lutte contre la corruption sur la base d’un principe intangible : tolérance zéro, sans aucune exception. Le Mali à trop longtemps saigné, il est temps d’arrêter l’hémorragie  et le garrot sera mis », a-t-il dit. Avant d’ajouter que nul ne sera au-dessus de la loi. « Nul ne s’enrichira impunément sur le dos du Mali. Quiconque sera mis en cause et quel que soit son statut répondra devant la loi », a-t-il martelé.

Madiassa Kaba Diakité