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DÉJEUNER D’ADIEU DU PATRON DE LA MINUSMA : « JE CONTINUERAI À ÊTRE L’AVOCAT DE LA PAIX AU MALI… » DIXIT MAHAMAT SALEH ANNADIF

Nommé le 23 décembre 2015 par Ban Ki-Moon, comme représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif est appelé à d’autres fonctions sous d’autres cieux.

 

Ainsi il s’en va du Mali, après un peu plus de cinq ans passés à la tête de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA). C’est à partir du 31 mars 2021 que ce diplomate tchadien rendra le tablier de la Mission onusienne au Mali (MINUSMA) pour prendre, cette fois-ci au Sénégal, les commandes d’une autre Mission onusienne pour l’Afrique de l’Ouest. C’est dire que même si Mahamat Saleh Annadif change de lieu de résidence, le Mali restera toujours un centre d’intérêt pour lui, puisque comptant au nombre des pays de l’Afrique de l’Ouest. Mais quoi qu’il en soit, avant son départ du Mali, Mahamat Saleh Annadif a offert un déjeuner aux journalistes, le mardi 16 mars 2021, au quartier général de la MINUSMA à Bamako. Au cours des échanges lors de ce déjeuner d’adieu, l’hôte des hommes de média a évoqué la situation politique et sécuritaire du Mali.

Visiblement très à l’aise devant l’auditoire, ce diplomate tchadien qui a conduit, durant un peu plus de cinq ans, aux destinées de la mission onusienne au Mali, a laissé entendre : «On ne peut pas faire des réformes politiques et institutionnelles sans associer la classe politique. Malgré le coup d’Etat, la transition ouvre une fenêtre. Mais il faut aussi que la classe politique soit réaliste, on ne peut pas tout faire pendant la transition. S’entendre sur le minimum peut les aider à sortir de la transition ».

En ce qui concerne les principaux défis à relever au plan politique, M. Annadif a évoqué la nécessité absolue d’aller de façon consensuelle aux réformes. Selon lui, au Mali, ce n’est pas le contenu des réformes qui pose problème, mais plutôt la forme. Un autre point extrêmement important auquel a fait allusion Mahamat Saleh Annadif, concerne l’opérationnalisation de la Force Conjointe du G5-Sahel. Il a estimé que quelle que soit la bonne volonté des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad), ils ne peuvent pas assumer à eux-seuls, les charges financières nécessaires à une pleine fonctionnalité de leur force commune qu’est la ‘’FC-G5’’.

D’où la nécessité d’avoir un financement pérenne des Nations Unies. C’est convaincu de l’impossibilité pour la FC-G5 de s’autofinancer, que le diplomate tchadien qui porte notre pays dans son cœur a promis, devant ses hôtes (les journalistes) : « Je continuerai à être l’avocat de la paix au Mali. J’aurais aimé un minimum de consensus au Mali ».

Le bientôt ex-patron de la MINUSMA ne se fait pas d’illusion que la lutte contre le terrorisme coûte extrêmement chère car nécessitant une mobilité et le partage des renseignements et qu’à cet effet il usera de tout ce qui lui est possible pour défendre les intérêts du Mali.

EL HADJ MAMADOU GABA

Source : Le Soir De Bamako

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