Kandé Gassama de Yélimané, Tama Diawara, commerçant domicilié à Djelibougou, Toumani et certainement beaucoup d’autres avaient été convaincus par Abdoulaye Djiré, Yacouba Keïta et Moussa Traoré dit Papus dont les deux entreprises fusionnées « entreprise A. Diarra BTP et entreprise Yacouba Keïta BTP » , assez proches de la famille présidentielle, à se joindre à eux pour exécuter le chantier de plus d’un milliard de FCFA des quatre cents logements sociaux de Sirakoro Meguetana dont ils auraient enlevé le marché. L’apport des associés Soninké qui espéraient récolter des dividendes, se chiffre à une trentaine de millions. A l’expiration du délai annoncé pour le démarrage du chantier, Abdoulaye Djiré tente de s’enfuir à l’instar de Papus. Mais, il est rattrapé le lundi 7 septembre courant et conduit à la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarébougou.
Les faits remontent à 2013. Abdoulaye Djiré, charlatan et maçon de son état, domicilié à Baco Djicoronien en Commune V, très introduit dans les milieux Soninké, a profité de l’initiative de construction des logements sociaux pour tenter de soutirer à ceux-ci, de l’argent en partenariat avec Yacouba Keïta. Ils convainquent surtout des Soninkés aisés à prendre des parts dans leur société de BTP afin qu’ils gagnent des dividendes à la fin des travaux. Il s’agit de l’entreprise « A. Diarra BTP et de l’entreprise Yacouba Keïta BTP » sise à Magnambougou qui ont fusionné et mis à leur tête, Moussa Traoré dit Papus. L’entreprise Yacouba Keïta BTP, à leurs dires, aurait aménagé la résidence du président de la République à Sébénikoro. Il serait encore à les croire, un ami de l’honorable Karim Keïta, fils du président de la République.
Les deux sociétés associées avaient même embauché une secrétaire pour assurer la permanence, mais en vérité, elles étaient fictives. Pourtant , les promoteurs avaient réussi à convaincre d’abord Kandé Diawara, un paysan de Yelimané à participer à la société qui a enlevé le marché de construction des quatre cents logements sociaux de Sirakoro Meguetana pour un coût de plus d’un milliard de francs CFA. Ce faisant, il gagnera un dividende substantiel sur ce montant, le moment venu. Sans réfléchir, Kandé a misé à hauteur de 28 millions de francs et poussières. Abdoulaye contacta ensuite Tama Diawara, un commerçant domicilié à Djelibougou qui lui verse 3 millions de francs CFA cash. Toumani, un autre associé leur remis sa Mercedes 220 expertisée à 3 millions et reçut un acompte d’un million.
Il peut y avoir d’autres victimes qui ont toutes mis la main à la poche. Pour mieux les convaincre, Abdoulaye les a conduits sur un vaste espace à Sirakoro Meguetana, sensé abriter le chantier qui devrait démarrer le 23 août dernier. Mais à l’expiration du délai de démarrage et face au silence d’Abdoulaye, Kandé commença à en douter. Il fit la confidence à un gendarme de la Brigade territoriale de Sangarébougou qui se joint à lui pour filer Abdoulaye. Vu qu’il avait éteint ses téléphones, le gendarme en parla à sa hiérarchie qui ordonna de l’interpeller le lundi 7 septembre. Abdoulaye est interpellé et conduit à la gendarmerie. Yacouba Keïta, l’ami supposé du fils du président de la République avait été coincé dans une autre affaire et mis en prison. Quant à Moussa Traoré dit Papus, il a fondu dans la nature. L’audition des suspects rattrapés fait ressortir que c’est une bande d’escrocs qui n’ont rien de promoteurs d’entreprises. Leurs victimes qui se comptent par millier devront prier pour pouvoir se faire rembourser.
