Débutée dans le calme, la cérémonie du défilé militaire du 14 juillet qui a eu lieu en France s’est finalement soldée par un affrontement entre policiers et manifestants. Dans sa publication du dimanche, Le « Monde » nous annonce que des dizaines de personnes, dont des « gilets jaunes » sont parvenues dans l’après-midi à investir les Champs-Élysées dans un face à face tendu avec les forces de l’ordre. Cela, à l’issue du défilé militaire du 14 juillet.
L’après-midi du jour de défilé militaire du 14 juillet a été un moment intense de détresse par les manifestants, mais de gaieté pour les 4.300 militaires, 237 conducteurs de chevaux, 69 pilotes d’avion, ceux des 39 hélicoptères, voire le chef d’État, Emmanuel Macron, et ses hôtes du jour. Nonobstant l’importance du dispositif de sécurité déployé, des dizaines de manifestants composés des « gilets jaunes » ont pu provisoirement occuper les Champs-Élysées avant d’être dispersés par les flics. Selon les précisions, c’est la première fois, depuis le 16 mars, que des « gilets jaunes » arrivent à retourner pour manifester sur les Champs-Élysées qui avaient déjà connu une flopée de violences lors du 18e samedi de mobilisation des « gilets jaunes ». Selon la préfecture de la police de Paris, 180 personnes ont été interpellées au total. Cela, en marge du défilé où des « gilets jaunes » avaient appelé à manifester. Des manifestants qui projetaient des objets ont été aussi interpellés lors des affrontements entre eux et des policiers avant d’être dispersés à coup de gaz lacrymogènes. Ce, après avoir tenté de bloquer la circulation par des poubelles et autres. Suivant des précisions, 38 placements en garde à vue ont eu lieu, dont 13 se poursuivaient vers 19H. Pour les 25 autres cas, explique le parquet de Paris, il a été décidé de classer sans suite 16 procédures, et de procéder à 8 rappels à la loi. Dans cette affaire, plusieurs icônes du mouvement « gilet jaune » ont été placées en garde à vue. Il convient de retenir qu’au jour du défilé militaire, quelques dizaines de « gilets jaunes », munis des sifflets, et de ballons, ont hué le passage de Macron dans la matinée. En plus, des petits groupes ont parcouru la célèbre avenue française en chantant « Macron démission » ou « gilets jaunes, ça va péter ».
Mamadou Diarra
Le Pays