Les dates des examens au Mali sont fixées du 2 au 4 juin 2025 pour le diplôme d’études fondamentales (DEF), et du 23 au 26 juin 2025 pour le baccalauréat. Parmi les candidats, on retrouve également les élèves installés sur les sites des personnes déplacées internes qui se préparent activement malgré les conditions difficiles.
Amadou Cissé, un candidat au diplôme d’études fondamentales (DEF), est un déplacé interne résidant sur le site de Barbé Plateau 2, situé à la sortie de Sevaré, dans la région de Mopti. Il fréquente une école de la ville. Malgré l’approche imminente de l’examen, il reste déterminé.
« Nous nous concentrons actuellement sur la préparation de l’examen. Étant donné que nous sommes presque à la fin de l’année scolaire, notre attention est entièrement tournée vers la révision afin de réussir cet examen. Cette année se déroule bien. Nous avons terminé tous les programmes. Désormais, la priorité est la révision, rien d’autre ».
Aly Barry, père d’un autre candidat au DEF, vit sur le même site. Ce chef de famille indique créer toutes les conditions favorables pour aider son enfant à préparer et réussir son examen. En clair, il se dit confiant malgré le stress que vit le candidat.
« Je l’encourage à apprendre ses leçons tous les soirs. Il a beaucoup réduit les sorties. Cependant, cela fait deux jours, qu’il n’est pas stable. Je trouve qu’il est trop stressé puisque l’examen s’approche. Je continue de lui dire de se calmer. Il est le premier de sa classe. Mais, je sais que ça ne suffit pas. Il faut qu’il travaille. Les efforts qu’il est en train de fournir me rassurent. S’il plaît à Dieu, tout ira bien » déclare -t-il.
Les élèves déplacés internes à Ségou, mettent toutes les chances de leur côté
« C’est en raison des conflits que nous avons quitté Soumouni pour Macina. Des écoles ont été fermées dans notre localité d’origine. Nous faisons des exercices. Nous avons également de bons enseignants qui dispensent bien les cours. Nous espérons réussir au DEF », tel est le vœu de Oumou Bouaré qui a quitté Soumouni pour Macina.
A côté d’elle ; Bintou Dembélé venue de Diosso et de Hawa Diarra du village de Monimpébougou pour Macina. « J’apprends mes leçons. Pas de problème pour le moment », soutient la première. C’est la même assurance chez la seconde candidate. « Tout va bien. On fait des exercices avec les candidats à Macina ».
Malgré le contexte difficile, tout est fin prêt pour le DEF au centre du pays
À Bandiagara, sur les sites, des espaces sont aménagés pour permettre aux tout-petits d’apprendre. Mais d’autres élèves convergent tous les matins vers des établissements scolaires dans la ville. Certains parmi eux s’apprêtent à faire l’examen du DEF cette année. Dénis Poudiougo, directeur du second cycle du groupe scolaire Seydou Nantoumé de Bandiagara explique.
« Nous avons des élèves déplacés au nombre de 78. Leur niveau est acceptable. Ils sont repartis entre la 7ème, 8ème et 9ème année. Pour l’examen du DEF, ils sont 12 filles et 10 garçons ». Le directeur Namtoumé affirme également que « des cours de rattrapage sont organisés par les enseignants. Et les élèves se sont organisés également en groupe d’exercice. Tous ces enfants viennent régulièrement à l’école ».
Des familles d’accueil pour certains candidats
De Bandiagara, nous nous rendons à San. À cause de la situation sécuritaire, pour bien étudier dans des endroits de la région, des parents ont envoyé leur enfant dans des familles d’accueil à San. Les élèves que nous avons rencontrés sont tous candidats au baccalauréat. Malgré certaines contraintes, ils sont optimistes.
« Je fais la terminale. J’ai quitté le village de Kama, commune de Chiara. On est en train de faire des exercices de groupe à la maison, on révise aussi les autres leçons. L’année dernière on avait des problèmes en comptabilité et mathématique, mais cette année, ça va mieux », nous un candidat.
Un autre de préciser : « J’ai quitté Chiadougou. Je fais la TESCO. Je prépare le bac. J’ai des difficultés à bien comprendre maths et la philosophie aussi ». Pour ce candidat qui vient de Mané « le manque d’électricité est un handicap pour leur apprentissage ».
Des pédagogues invitent ces parents déplacés internes à continuer d’encourager leur enfant malgré les conditions difficiles pour réussir leur année académique.