Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) condamne avec la dernière rigueur la répression de la marche du 2 juin 2018 organisée par une partie de l’Opposition pour exiger que les élections programmées cette année soient transparentes et crédibles et que les antennes de l’ORTM soient équitablement ouvertes à l’expression de tous les courants politiques respectueux de la Constitution.
Il rappelle que la liberté de manifestations publiques pacifiques est un droit inaliénable consacré par la Constitution du 12 janvier 1992 dont la jouissance n’est soumise à aucune autorisation préalable des pouvoirs publics.
La CNAS-Faso Hèrè souhaite prompt rétablissement à tous les blessés, civils ou en uniforme, et affirme que, dans le système démocratique même imparfait en vigueur dans notre pays depuis la Révolution du 26 mars 1991, la violence physique n’a aucune place dans l’espace politique.
Le Mali se trouve à quelques semaines d’élections cruciales pour son avenir. Il importe donc que toutes les parties concernées s’investissent sincèrement afin d’éviter que les passions et rivalités politiques marquant généralement ce genre de périodes ne débordent et ne remettent davantage en cause la tranquillité publique et la concorde nationale déjà mises à mal dans plusieurs zones de notre pays. Dans ce contexte, il revient princi! palement aux pouvoirs publics de veiller, sans entraves inutil! es, au respect strict des libertés publiques fondamentales, et de faire preuve de retenue dans toute la mesure compatible avec le respect de l’autorité de l’Etat démocratique. En outre, c’est au Président de la République et à son Gouvernement de prendre, dans un esprit de concertation sincère avec toutes les parties prenantes, toutes les mesures requises pour la tenue dans les délais constitutionnels d’élections transparentes, libres, inclusives et crédibles dans un environnement sécuritaire apaisé sur l’ensemble du territoire national.
Enfin, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè fustige la politique de censure flagrante, par les media d’Etat et singulièrement l’ORTM, des activités et communications légales des partis politiques et des acteurs ! de la société civile non membres de la majorité présidentielle. L’accès équitable de tous les courants d’opinions politiques aux media d’Etat étant une exigence normale dans un régime démocratique, il importe que les pouvoirs publics mettent fin sans délai aux pratiques d’un autre âge en vigueur au sein des media d’Etat.
Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun/chacune !
Fait à Bamako, le 2 juin 2018
Pour le Bureau Politique National
Le Secrétaire Général