Le pays produit par an des tonnes de déchets solides. Face la situation avec son cortège de conséquences, le collectif des GIE intervenant dans l’assainissement (COGIAM) organise un atelier de 3 jours à la Maison de la femme qui devrait faire des propositions stratégiques pour la gestion des déchets solides.
L’ouverture de lancement de l’atelier qui a eu lieu, le mardi dernier, était présidée par le directeur régional de l’assainissement, des contrôles de nuances du district de Bamako, Alou HAIDARA, en présence du 3e adjoint au maire de la commune III, Ousmane CAMARA; le représentant du COGIAM, Souleymane DEMBELE.
Le Mali est l’un des pays de la sous-région confrontés aux problèmes d’assainissement des villes. Par an, selon plusieurs données, le pays produit plusieurs tonnes de déchets solides qui ne sont pas sans conséquence sur la santé.
Les défis dans le secteur de l’assainissement semblent engloutir les efforts fournis par les autorités politiques en la matière par des stratégies peu connues du public et des acteurs.
C’est dans ce contexte que se tiennent ces 3 jours de travail qui regroupent des acteurs intervenant dans l’assainissement du pays soutenu notamment par l’Union européenne, le Royaume uni, le Danemark, le Canada, la Confédération suisse.
L’objectif de la rencontre est de permettre aux participants de comprendre la problématique de la gestion des déchets solides en tenant compte de la croissance démographique élevée notamment dans les centres urbains et le déficit important d’infrastructures qui place les agglomérations du pays dans les conditions environnementales défavorables à une bonne santé publique et à un développement durable.
Selon les organisateurs de la rencontre, l’atelier s’inscrit dans l’accompagnement des autorités pour la mise en œuvre de la politique nationale d’assainissement au Mali qui a été adopté, en 2009.
Ils déplorent que depuis son adoption à ce jour, elle n’ait pas fait l’objet de diffusion par l’État auprès des populations d’où la nécessité pour le COGIAM de tenir cet atelier avec des Organisations de la société civile (OSC) pour une évaluation de ladite stratégie.
«Les différentes équipes communales qui se succèdent à la faveur des élections ignorent l’existence de cette stratégie et le secteur de l’assainissement solide est piloté de façon non rationnelle», ont-ils indiqué avant de décrier «même les cadres techniques concernés ont besoin d’être renforcés par une gestion efficiente des questions de l’assainissement».
Pour le COGIAM, l’une des difficultés dans l’atteinte des missions d’assainissement du pays est le faible moyen des communes de prendre en charge l’ensemble des secteurs. Ceci, pour le collectif, s’explique pour plusieurs raisons. Primo, il estime que la diversité des modes d’assainissement et d’enlèvement des déchets complique le système de gestion du processus. Enfin, la diversité des sources de production qui dépasse les capacités et matérielles des communes.
Par Sikou BAH
Source: Info-Matin