Depuis le décès brutal, le 25 décembre 2020, de celui qui était considéré comme le père Fondateur de l’Union pour la République et la Démocratie (UDR), l’ancien Chef de file de l’opposition, Feu Soumaila Cissé, son parti semble être divisé entre des clans. C’est pourquoi, des militants sont désespérément à la recherche d’un homme qui incarne les valeurs du parti et capable de conduire ses destinées.
Pour ce faire, certains responsables du parti avaient exploré plusieurs pistes notamment une fusion avec le parti Alliance pour la République (APR) d’Oumar Ibrahima Touré. A cet effet, dit-on, il y a eu plusieurs rencontres entre les deux partis soldés par la mise en place d’une commission devant réfléchir sur les modalités de sa mise en œuvre. » Si pour l’instant, aucun résultat n’est sorti de ces travaux, des militants ont posé le débat au sein du parti « , a précisé l’un de nos interlocuteurs. Et d’ajouter : » Quant au retour définitif d’Oumar Ibrahima Touré dans les rangs du parti de la poignée de main, ce débat a été suscité la semaine dernière dans le groupe Whatsapp du parti et d’autres canaux de discussions au sein du parti « .
Cette idée, selon un membre du groupe, a été accueillie avec faveur et admiration. Il précise que plusieurs intervenants ont appuyé cette démarche. Ajoutant que certains initiateurs du débat ont même avancé une copie du récépissé du parti qui porte trois noms dont L’Indépendant a pu se procurer. Il s’agit : de Younoussi Touré, de feu Abdoulaye Koïta et d’Oumar Ibrahima Touré.
A l’en croire » si aujourd’hui, le premier (Younoussi Touré) a pris sa retraite et que le second (Abdoulaye Koïta) n’est plus de ce monde, tout naturellement le troisième (Oumar Ibrahima Touré) peut conduire le parti et préserver les valeurs et les idéaux de Feu Soumaila Cissé « . Approfondir les discussions Contacté par nos soins, l’intéressé, Oumar Ibrahima Touré confirme que son parti a rencontré effectivement les responsables de l’URD à deux reprises et que leurs discussions ont porté sur plusieurs sujets d’actualité, y compris, cette question. Mais, il précise que rien n’a été décidé en ce sens, mais que c’est plutôt à la commission mise en place d’approfondir les discussions. Faut-il rappeler que son départ du parti est consécutif à plusieurs malentendus dont la fameuse déclaration de la conférence régionale de Diré (Tombouctou) où, alors 2ème vice-président, il déclarait : » Il n’y a pas de candidat naturel à l’URD « . A l’époque les partisans de Soumaila Cissé avaient pris cette déclaration comme une défiance à l’autorité du président. S’y ajoutent des tensions qui ont abouti à sa démission du parti en 2013. Aujourd’hui, la question de son retour se pose avec acuité et est envisagée par certains cadres et militants du parti.
L’initiative de cette démarche survient alors que le débat autour du candidat à la présidentielle du 27 février 2022 fait rage au sein de l’Urd avec l’adhésion au parti de Mamadou Igor Diarra, ancien ministre sous ATT et IBK et Dr Boubou Cissé, ancien Premier ministre de IBK. Des adhésions qui semblent motiver par le désir de porter la candidature de ce parti à cette échéance électorale. Nous y reviendrons !
Daouda SANGARE
Source : l’Indépendant