Le Président Ibrahim Boubacar Kéïta serait-il en mauvaise passe avec son Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga ? La rumeur sans fondement vrai, comme une sinistre étoile filante, a traversé les salles de Rédaction avant de disparaître d’elle-même dans la nature.
Certains de nos confrères s’étaient saisis de la rumeur. Et celle-ci avec eux s’était répandue comme une traînée de poudre à travers les salons feutrés et grins de Bamako. Ils ont longuement épilogué sur une scène imaginaire de passe d’armes au sommet de l’Etat. A savoir des futilités entre le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta et son Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Mais, la campagne d’intoxication ne fut heureusement aussi longue qu’un feu de paille. Juste autant. Celui de permettre que les commanditaires en réalisent d’abord le revers puis l’illogisme, l’incohérence. La presse, quant à elle, aurait eu plus d’excuse si tout cela coïncidait avec une période morte, tributaire de l’image des Rédactions qui se plient en quatre pour meubler les colonnes. Donc, au total, impassiblement, comme la « caravane qui passe », l’Exécutif est et demeure uni-bloc.
Le Président de la République apparaît plus que jamais pointilleux sur la question de la gestion des deniers publics (ou des affaires courantes de l’Etat et de la Nation), avec à ses côtés un Chef de Gouvernement davantage laborieux avec sérénité immobilisée au corps qui s’efforce chaque jour de trouver des solutions aux multiples préoccupations réelles des Maliens. Réputé peu bavard, ferme et loyal, Soumeylou Boubèye Maïga, aujourd’hui l’Homme au cœur de l’action et de l’urgence de l’Etat ne semble décidément ni concéder ni sacrifier qu’au labeur et à la méthode.
En effet, selon la nouvelle savamment imaginée et montée de toutes pièces, le Président IBK reprocherait à Soumeylou Boubèye Maïga d’être trop regardant sur les deniers publics. Et, selon certaines sources, il lui suspecterait d’œuvrer implicitement au blocage des négociations avec les syndicalistes et sur le front sociopolitique. En clair, les artisans, les fabricants de cette campagne de désinformation frisant l’intoxication stratégique ont tenté de semer le doute dans les esprits, en présentant l’actuel Chef de Gouvernement et son équipe au soir de leur mission. Autrement, sans crédit réel. Et, dans leurs interprétations tendancieuses, ils prêtent l’entourage politique et social l’intention selon laquelle le Président IBK est un Homme d’inattention et sans conscience que la confiance n’exclurait nulle part la confiance.
Un Premier Ministre laborieux
Mais, heureusement, l’échec de cette propagande à but déstabilisateur a été cuisant ; car, la réalité et les faits quotidiens qui prévalent au sommet de l’Etat ont campé durablement l’image d’un Premier Ministre laborieux épris d’un sens élevé de Responsabilité, de fermeté et de loyauté, à l’endurance stakhanoviste tant dans l’âme que dans l’action. De même, le Président IBK n’a cessé d’être tempérant et soigné sur les fonds publics. Il l’est au point de décourager ceux qui entrevoyaient leur collaboration avec lui comme une sinécure.
Mais, pour les artisans de cette nouvelle, c’est de la bonne guerre aussi. Seulement, lorsque le bon sens est attaqué par la diffamation, c’est bien le signe d’un désarroi de l’adversaire voit ses marges de manœuvres réduites.
En substance, rappelons que, courant semaine dernière, après avoir tenté d’interpréter négativement l’image du Président de la République en compagnie de son Premier Ministre, certains colporteurs de fausses rimeurs agissant à l’instigation des détracteurs du Régime ont persiflé sur la gestion équilibrée des revendications catégorielles des Syndicalistes. D’autres attaquants avaient tenté aussi d’user des prises de positions responsables du PM face à certains comportements antidémocratiques pour prêter l’opinion nationale des mauvaises intentions à l’encontre de ce dernier. En somme, c’est le bon sens qui subit dans un dernier sursaut les attaques de la malveillance politico-politicienne.
En tout cas, pour l’instant, rien n’atteste que le Président IBK et le Premier Ministre SBM développent un calendrier caché vis-à-vis de leurs Responsabilités ou dans leurs rapports au sommet de l’Etat. Simplement est-il que le premier demeure convaincu qu’aucun sacrifice n’est de trop quand il s’agit de l’intérêt supérieur du Mali et le second est surtout engagé à servir avec rigueur et fermeté partout là où le devoir l’appelle. Nous sommes bien loin de cet esprit de prétention injustifiée et de festoyeurs que certains Responsables de premier plan étalaient avec jubilation. Donc, il reste entendu que seuls les médiocres se trahissent dans leurs œuvres.
Habib Diallo
Source: L’Observatoire