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DDR-Intégration accélérés: les chiffres clés

La cérémonie officielle du lancement du processus de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion socio-économique, (DDR), et Intégration accélérés des combattants du MOC s’est déroulée ce mardi 6 novembre 2018 à la Direction régionale de la Police Nationale de Gao.

Les officiels présents :

Le Ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de Réconciliation nationale, Lassine BOUARE ; le Président de la Commission nationale de DDR, Zahaby Ould Sidi Mohamed ; le Président de la Commission nationale d’intégration, Général Gabriel POUDIOUGOU ; le Gouverneur de la Région de Gao, les Présidents de la Plateforme et de la CMA, et la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et Cheffe de la MINUSMA par intérim, Mbaranga GASSARABWE.

Le concept

Selon Samba TALL, Directeur de la Section Réforme du Secteur de la Sécurité/ Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (RSS/DDR) de la MINUSMA, « l’Accord de paix impose que tout combattant devant être intégré quelque part dans les structures de l’Etat, puisse forcément passer par un processus de DDR au préalable. D’où l’appellation DDR-Intégration accélérés, qui ne concerne que les combattants du MOC ».

Les objectifs

Selon Zahabi Ould Sidi Mohamed, le président de la Commission nationale du DDR, le processus accéléré qui va commencer cette semaine devra remonter le moral aux combattants du MOC : « cette réinsertion permettra aux combattants de bénéficier du même statut juridique et autres avantages pour les familles en cas de décès d’un soldat, mais la mission reste la même. C’est-à-dire sécuriser les autorités intérimaires et les camps de cantonnement des combattants durant le DDR et former des unités spéciales de sécurité ».

Les étapes

Le DDR-Intégration accélérés comporte 17 étapes qui vont du dépôt de l’arme, au choix de l’intégration ou de la réinsertion, en passant par une fouille complète, un examen médical, un enregistrement biométrique, un test d’aptitude militaire ou encore un entretien avec une équipe malienne chargée des droits de l’homme.

Les cibles

Face aux attaques multiples des djihadistes contre les combattants du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), les parties impliquées dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ont décidé d’intégrer les combattants du MOC dans l’armée malienne pour mieux les protéger, quand bien même leur mission reste la même.

Le MOC, ce bataillon lancé au mois de février 2017 et formé par des unités venues de l’Armée et des combattants des Mouvements armés signataires de l’Accord pour la paix de 2015 devra sécuriser le processus du DDR et les autorités intérimaires.

Les combattants qui seront intégrés dans l’Armée auront entre 18 et 35 ans et les officiers seront évalués sur leurs expériences.

Le nombre

A la date d’aujourd’hui, la Commission nationale du DDR a enregistré 36 000 combattants venant de tous les mouvements engagés dans le processus de paix. Ce nombre va certainement évoluer dans les jours à venir, car «certains mouvements s’activent pour amener les dernières listes de leurs combattants », ajoute le président de la Commission du DDR. Selon les listes fournies par les mouvements, 60% de ces 36 000 combattants détiennent des armes de guerre et 40% ont des minutions.

À travers cette opération DDR-intégration accélérés, ce sont 1 600 combattants du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) de Gao, Tombouctou et Kidal qui devront intégrer les Forces de défense et de sécurité.

Les délais

Selon la Commission nationale de DDR, le processus devra prendre onze mois, à compter de la date du démarrage ce mardi 6 novembre du DDR-intégration accéléré qui concerne pour le moment les combattants du MOC.

Les coûts

Pour cette opération, la Banque Mondiale a donné 15 millions d’Euros en deux tranches qui concernent le processus de DDR et le Gouvernement donnera 6 millions de dollars sur trois ans pour prendre en charge le fonctionnement de la Commission nationale de DDR (CN-DDR).

«Cette réinsertion permettra aux combattants de bénéficier du même statut juridique et autre avantage pour les familles en cas de décès d’un soldat, mais la mission reste la même. C’est-à-dire sécuriser les autorités intérimaires et les camps de cantonnement des combattants durant le DDR et former des unités spéciales de sécurité ».

Les combattants qui voudront s’insérer dans la vie sociale auront entre 3 à 4 000 dollars, à condition qu’ils amènent un projet viable.

Par Bertin DAKOUO

Source: info-matin

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