Le Premier ministre britannique David Cameron a annoncé lundi qu’il présenterait jeudi devant le Parlement son plan de frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, à la suite des attentats à Paris.
Cette présentation va ouvrir la voie à un vote du Parlement, à une date restant à déterminer mais sans doute dès la semaine prochaine, pour étendre à la Syrie les raids que mène actuellement la Grande-Bretagne en Irak.
Tout juste de retour de Paris où il s’est entretenu avec le président français François Hollande sur le lutte contre le terrorisme, M. Cameron a réitéré sa volonté de combattre aussi en Syrie la « secte démoniaque » de l’EI, dix jours après les attentats les plus sanglants jamais commis en France (130 morts, quelque 350 blessés).
« Je vais exposer mon plan devant cette chambre jeudi », a-t-il déclaré devant la Chambre des Communes lors de la présentation de sa politique de défense pour les années à venir, qui prévoit des investissements importants face à la montée des menaces.
Le Premier ministre a obtenu l’an dernier l’aval du Parlement pour mener des frappes contre l’EI en Irak.
Mais avant d’étendre les raids à la Syrie, il cherche d’abord à obtenir « un consensus », notamment avec l’opposition travailliste dont le leader, Jeremy Corbyn, est opposé à des frappes en Syrie.
La prudence de David Cameron s’explique par l’échec humiliant qu’il avait essuyé en août 2013 lorsque le Parlement avait posé un veto à ses projets d’intervenir en Syrie, alors contre le régime de Bachar al-Assad.