La crise de confiance entre les autorités du centre d’état civil de Daoudabougou, en Commune V du district de Bamako et leurs administrés, en l’occurrence les vendeuses du marché dudit quartier est manifeste. Mardi 2 juin dernier, les premiers cités se font escorter par une poignée d’agents du 4è arrondissement pour disent-ils, recenser les occupantes d’une partie du marché dans l’optique d’une réhabilitation future du marché. Mais pour les occupantes, c’est une façon de les déguerpir pour vendre leurs places à des riches. Dans l’incompréhension, des affrontements auxquels les badauds se sont mêlés, ont éclaté. On compte des blessés parmi les agents. Les dégâts matériels se passent de commentaire : la mairie et son contenu, des véhicules, engins…tout est parti en fumée.
Une foule en colère a mis le feu mardi 2 juin dernier, vers 11H au centre d’état civil de Daoudabougou. Il y avait un gros contingent de vendeuses du marché dudit quartier, grossi par beaucoup de badauds, invités surprises à la partie. L’incompréhension fait suite au forcing des autorités municipales pour disent-elles, recenser les occupants d’une partie du marché, majoritairement des vendeuses, dans l’optique d’une réhabilitation prochaine du marché.
L’initiative n’a jamais eu l’adhésion des vendeuses car, d’après elles, les agents de la mairie veulent les déguerpir au moyen de la ruse pour vendre leurs places à des riches. Pour faire respecter leur décision, les agents du centre d’état civil se font escorter de quelques agents de police pour faire leur recensement. Les vendeuses se déchainent contre M. Diarra, représentant semble t-il du syndicat du marché, suspecté d’avoir livré les femmes. Quant aux agents, ils sont accueillis par des jets de pierres, faisant parmi eux des blessés. Ceux-ci répliquent par des gaz lacrymogènes.
Des badauds se mêlent à la foule et s’attaquent à la mairie en mettant le feu au bâtiment principal. Dans la cour, au moins six véhicules et une dizaine d’engins à deux roues sont calcinés. Beaucoup d’autres biens sont emportés par des voleurs. Avant l’arrivée du renfort de gendarmes, de policiers et de gardes, tout avait brûlé. Environ une vingtaine de meneurs, des femmes et des hommes ont été interpellés et conduits à la police. Les femmes n’entendent pas se laisser voler leur marché qu’elles occupent selon certaines, depuis des décennies.
source : Autre Presse