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Dans les rouages de l’incantation

Les nouvelles autorités de la transition viennent de franchir une autre ligne rouge tracée par la France en décidant de dialoguer avec les chefs terroristes (Iyad et Kouffa) conformément aux conclusions du Dialogue national inclusif. La nouveauté dans l’approche est : le lead sera pris par le Haut conseil islamique, comme affirmé par le ministre des Affaires religieuses, le Dr Mahamadou KONE. C’était lors d’une visite la semaine dernière au siège du HCIM. Le sujet divise les Maliens. Il y a, d’une part, ceux pensent que le dialogue avec les deux chefs terroristes aura peu de chance d’atteindre les objectifs de retour de la paix et de la stabilité, et, de l’autre, ceux qui saluent cette décision de la transition qui peut être une alternative pour ramener la paix dans le pays. Ils pensent que la guerre n’est la seule solution à la paix, il faut aussi des ouvertures de dialogue avec des acteurs, y compris les radicaux.

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Ama : Ces négociations aboutiront à l’application de la Charia sur une partie du territoire national. Le problème de Dicko avec IBK était cette promesse non tenue. Vous allez voir, il y aura le Mali du Nord et celui du Sud.
Notre armée a perdu la bataille et la guerre en même temps. La faute est à voir dans le système de recrutement dynastique et la gabegie des chefs militaires. N’accusez personne, nous sommes responsables de nos propres maux. Sans être inquiété, Dicko a dit lors d’un prêche de vendredi que les Français et les Russes sont tous pareils, car ce sont les mêmes Cafres. Alors, que reste-t-il encore ? Quand les Américains ont quitté l’Afghanistan, nous avons vu les méfaits ; bientôt le tour de notre pays. C’est dommage.

Lama : Kimbiry a dit sur la BBC qu’ils vont trouver dans le Coran des arguments pour convaincre Iyad et Amadou Kouffa à renoncer au djihad.

COULIBALY Yacouba W : Tant que ces bandits armés maliens se rendront compte de la faiblesse de l’armée malienne, ces négociations n’aboutiront jamais, car ces djihadistes maliens mettront toujours la barre plus haut en exigeant la “charia” ; cela est sans aucune équivoque. Il faut que nos jeunes colonels sachent qu’on ne négocie pas quand on est faible, la leçon qu’on tire de ça, c’est l’accord d’Alger. Ce dernier a été négocié lorsque les composantes de la CMA avaient été mises en selle par la France en 2012 et nous voyons ce à quoi cela a débouché aujourd’hui : impossible de le mettre en œuvre. Il faut que nos dirigeants cessent d’être zélés en prenant en compte les leçons de l’histoire. Nous restons très dubitatifs quant à la bonne suite de cette mission mort-née.
Ceux qui tuent des pauvres innocents au nom du djihadisme seront aussi tués un jour par ce même Allah qui n’a jamais demandé qu’un homme tue son semblable au nom d’une religion. Pauvres écervelés de ce monde ici-bas, vous regretterez très bientôt vos gestes indignes et inhumains.

Raphaël Bernard : négociation avec les djihadistes ? Cela me rappelle Munich et la phrase de Churchill : «Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre.»

Outamasheq : la France nous interdit de négocier avec les djihadistes, alors qu’elle fricote avec l’Arabie Saoudite et le Qatar qui en sont les parrains.

Dr Mustapha : il y’a-t-il un pays au monde qui a réussi à faire arrêter une guerre civile uniquement par l’usage de la force ? Si les djihadistes d’origine malienne peuvent être neutralisés par la négociation, c’est autant de terroristes actifs en moins. Cette méthode a déjà fait ses preuves.

Abdoulaye Diarra : Si c’est pour négocier avec les terroristes pourquoi ils appellent Wagner encore ?
Cheick Idriss Ahmed Deedat : Abdoulaye Diarra c’est une stratégie pour se mettre en position de force, sans quoi toute négociation serait en notre défaveur.
Amadou Ombotimbe : nous sommes au Centre, ceux qui parlent de dialogue ne connaissent pas le terrain. Il y a plus de dix mille chefs. Crois-moi, difficile mon frère, voire utopique, de dialoguer.
Mahamane Ibrahim Touré : Bravo Assimi, la négociation avec Iyad et Kouffa désormais engagée, bientôt la fin de la guerre par procuration au Sahel, n’en déplaise à Macron et complices. Le débat est clos, les Maliens qui ne veulent pas de la négociation avec Iyad et Kouffa comme Macron savent où les trouver, la voie est libre. Assimi fonçons.
Mahamadou Mahmoud Katilé : négocier quoi? Il faut la vengeance, les gens n’auront pas tués pour rien. Nous préférons mourir que de ne pas venger ceux qui ont rendu l’âme pour notre patrie.

Bouare Aboubacar Sidiki : en quoi la mission du HCIM vous dérange ?
Monobem Ogoniangaly : Bouare Aboubacar Sidiki en rien. Mais, ils vont discuter de quoi ? La fin de la République et de la laïcité ?
Abdoul Sylla : c’est la confirmation de la lâcheté du Mali. Sans compter qu’il ne faut jamais négocier en position de faiblesse. Voilà pourquoi ce dialogue avec ces 2 fils de Satan me dérange.
Sahara Tarzan : la mission du HCIM est une perte de temps, dans la mesure où ils vont négocier avec des terroristes qui sont stricts dans leurs doléances vis-à-vis de l’État : la Charia, chose qui ne sera pas acceptée.

Source : Info-Matin

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