Le siège de la commission vérité justice et réconciliation a abrité la semaine dernière, la première visite de l’expert indépendant Mr Alioune Tine au Mali. L’objectif de cette visite est de faire une évaluation de l’ensemble des rapports qu’il présentera au conseil des droits de l’homme à Genève le 21 mars 2019 et en particulier sur les questions relatives aux droits de l’homme, aux élections législatives et à la sécurité.
Le secrétaire général ; Colonel Abdoulaye Makalou dira que l’expert à travers cette visite essaie de faire une évaluation de l’ensemble des droit de l’homme, des structures qui sont chargées d’enquêter sur les différents aspects afin de pouvoir faire un rapport sur le Mali. Il s’agissait pour lui de se renseigner sur tout ce que la commission a eu à faire sur le terrain, des résultats obtenus, des contraintes et aussi la collaboration avec la division des droits de l’homme avec la Munusma.
Il a affirmé que de janvier 2017 à nos jours, 9626 dépositions ont été enregistrées au niveau régional excepté celle de Kidal dont les personnels ont été formés et recrutés la semaine dernière pour commencer à travailler dans les jours à venir. D’ajouter qu’au niveau de la (CVGM), une convention a été signée avec l’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM), afin d’orienter les victimes en besoin urgent d’un accompagnement médical. Le nombre des victimes s’élevait à 72 personnes dont chacun a reçu un récépissé et continue d’avoir des soins dans les hôpitaux et les centre de référence gratuitement. A ses dires, à Bamako la (CVGR), a fait une expérimentation en prenant les 6 victimes en besoin urgent d’accompagnement psychologique afin d’orienter les malades dans un cabinet spécialisé dans ce sens pour qu’ils bénéficient d’un traitement de qualité.
Pour sa part, Alioune Tine l’expert Indépendant, s’est dit déjà satisfait que malgré l’insécurité, la commission a pu faire un travail concret par rapport aux différentes dépositions sur toute l’étendue du territoire du Mali, aussi l’assistance apportée aux victimes sur le plan médical, psychologique. Les réponses qui ont été données par rapport à la recherche concernant le dédommagement et les réparations sont satisfaisantes. Nonobstant, il a regretté difficultés liées à certaines zones où il faut faire un peu de sensibilisation, particulièrement dans les zones du Nord. Le travail de justice transitionnelle qui est une justice réparatrice doit être appréhendée par les communautés pour que les dépositions soient faites dans l’indépendance et l’impartialité.
S.B. TRAORE
Source: Le Fondement