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Crise syndicale du CHU du Point-G: Le camp de Fousseyni Coulibaly pointe du doigt le bureau du SNS-AS-PF pour sa partialité flagrante

C’était lors d’une assemblée générale couplée à une conférence de presse le mercredi 20 février 2019 dans la salle de conférence du Centre Universitaire du Point-G en présence des travailleurs du CHU qui reconnaissent Fousseyni Coulibaly comme le secrétaire général.

Dans un premier temps, Fousseyni Coulibaly a procédé à la lecture d’une lettre d’information visant à mettre ces partisans au même niveau d’information sur la situation affaiblissant le syndicat des travailleurs du CHU du Point-G depuis belle lurette. Il a laissé entendre la décision finale du comité syndical sur la non reconnaissance de la liberté de choix des dirigeants.

Selon Fousseyni Coulibaly, l’ancien bureau dirigé par Issouf Maïga avait perdu la confiance de la totalité du personnel et est tombé en désuétude. Ce qui lui a permis d’êtreplébiscite les agents du CHU du Point-G le 10 mai 2018. Mais, le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille persiste dans sa volonté d’imposer, vaille que vaille les hommes de son choix. Il a martelé que pour résoudre cette crise, l’UNTM a tenté à plusieurs reprisesde calmer le jeu et exhortait le SNS-AS-PF à l’apaisement et l’impartialité sans succès.

Partant du principe autorisant le renouvellement du bureau syndical par vote, l’assemblée a regrettablement dénoncé le fait que Karim Dembélé et son bureau soient imposés et soutenus par le bureau Syndical national de la santé sans être élus par les travailleurs du CHU dont la majorité porte le choix sur Fousseyni Coulibaly. A cet effet, cette majorité du personnel du CHU lui soutenant a décidé solennellement de: geler son affiliation au SNS-AS-PF et à l’UNTM aussi longtemps que ces deux structures violeront la liberté de choix des dirigeants syndicaux du CHU du Point-G ; faire valoir à terme son libre-choix d’adhésion d’organisation et d’administration comme stipule dans la convention n°87 ; ne tolérer dans le champ des compétences reconnues au bureau de Fousseyni Coulibaly, l’intervention de qui que ce soit au nom des travailleurs du CHU du Point-G ; démentir toute information, toute communication du SNS-AS-PF incluant le CHU du Point-G dans ses activités à venir ; donner un temps à la centrale UNTM de se décider soit à conserver Karim et son bureau imposé, soit moins de 20 individus dans ses rangs, soit de composer et de compter parmi ses membres plus de 500 travailleurs du CHU du Point-G fidèles au Bureau de Fousseyni Coulibaly.

En second lieu le secrétaire général Fousseyni Coulibaly a tenu une conférence de presse visant à déballer les problèmes auxquels sont confrontés les usagers du CHU ainsi que le problème d’équipement qui gangrène le bon fonctionnement des activités du CHU. Le CHU étant un bien public dont l’objectif est d’assurer la sécurité sanitaire des Maliens lambda, Fousseyni Coulibaly a exhorté l’autorité en charge de l’équipement des hôpitaux nationaux à plus d’efforts pour doter le CHU du Point-G des matériels adéquats afin que le personnel ait une réputation conforme aux efforts qu’il fournisse.

Conformément au document de recommandations des inspecteurs de la santé sur la situation syndicale du CHU du Point-G à la date du 18 février 2019, l’assemblée réitère au Directeur General du CHU de prendre toutes les dispositions utiles pour sécuriser les lieux, les travailleurs et les usagers. Au groupe des travailleurs dirigé par Fousseyni Coulibaly, d’utiliser les moyens légaux pour valider son bureau auprès des instances compétentes “le bureau national du syndicat de la santé” autre que la direction de l’hôpital. Affirmant que toutes les démarches auprès du bureau sortant pour l’apaisement sont restées vaines. M. Fousseyni a encore exhorté ce dernier au dialogue et à l’entente autour de l’essentiel, le confort des travailleurs et usagers du CHU tout en réitérant qu’aucun syndicat ne doit sous quelques prétextes empêcher les travailleurs et les usagers au service public.

Pour finir, le secrétaire général Fousseyni Coulibaly a interpellé le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique à inviter le bureau central du syndicat national de la santé à renouveler le bureau syndical de l’hôpital du Point-G dans les meilleurs délais.

Salif KEITA

______________________________________________________________________PRATIQUES INDECENTES DANS LES CHU ET CENTRES DE SANTE : Les vérités crues du Dr. Guida Landouré à ses collègues

Certaines pratiques du Grand marché de Bamako, pardon Mahamadou Dianka, erreur de frappe, je voulais dire l’hôpital Gabriel Touré ont gagné les autres structures du genre. L’hôpital du Point G est devenu Sougounikoura, l’hôpital de Kati est Ngolonina, même le Luxembourg est devenu le marché de Djicoroni ACI et l’Hôpital du Mali, qui pourtant avait bien démarré, est devenu Fadjiguila Sougou.

Désolé, Bakary Dembélé, en une semaine j’ai eu quatre analyses sans reçus mais payées directement, d’environ 60 000 FCFA par personne et par le même procédé. Je n’ose même pas parler aux dirigeants de ces structures parce qu’apparemment “on sait mais quoi faire”. On trouve des circonstances atténuantes.

Ça me pousse à parler de l’AG du syndicat des médecins qui a longtemps parlé de statut particulier des médecins. On n’est mécontent que le ministère ne réagisse après 8 mois de dépôt du cahier de charge. “On déplore le manque d’égard du cabinet, qu’on ne nous prend pas au sérieux”. Je n’ai pas suivi le reste des débats mais j’espère qu’on a aussi balayé devant notre maison. Si on veut un statut particulier, il faut d’abord être particulier. Comment être particulier si on ne peut se passer des ristournes des laboratoires privés dont les résultats de certains n’en valent d’ailleurs pas la peine?

Comment se faire respecter si on vole les patients des hôpitaux pour les opérer en privé et les ramener dans ces mêmes hôpitaux pour le service après-vente? Comment avoir de l’égard aux yeux des autres si on fait disparaitre les médicaments pour les revendre à d’autres? Certains me diront que ce sont des infirmiers mais ils sont “docotoro”.

Comment être pris au sérieux si nous voyons plus de patients en privé qu’en public où nous émargeons souvent deux fois? Comment pouvons-nous avoir l’égard des autres si on n’a aucun égard entre nous? On donne à des collègues des RDV d’un mois pour des patients hospitalisés mais quand on fait passer des choses en dessous des tables on trouve ce même type de RDV, sinon moins urgent, en moins de 12 h !

J’ai un enregistrement caméra cachée d’un patient et son accompagnant qui nous traitent de salops entre autres.

Le médecin c’est l’homme respectable et respecté de tous, du moins c’est ce que ça devrait être. On doit être au-dessus de certaines choses. Allons dans les cliniques mais traçons-nous des lignes rouges. Je sais que ça me coutera des voix de moins aux élections présidentielles (pas l’ordre mais du Mali) mais il faut se dire la vérité 🙂

De passage, je salue tous les médecins qui se battent, tant bien que mal, pour conserver l’estime du métier. Ils se connaissent.

Bonne journée !

Dr. Guida Landouré

Source: Le Reporter

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