Lundi 21 janvier 2019, des affrontements ont eu lieu entre les partisans de Martin Fayulu et des conducteurs de motos-taxis assimilés à des proches de Félix Tshisekedi. Le bilan fait état d’une personne, un pro-Tshisekedi, gravement blessé à la tête.

Lundi 21 janvier 2019, environ plus de 300 partisans de Martin Fayulu s’étaient rassemblés dans le centre-ville de Kinshasa, lieu où ils devaient tenir une réunion publique. Ces partisans émus d’une situation connue de tous, s’en sont automatiquement pris à une poignée de conducteurs de motos-taxis assimilés à des proches du candidat déclaré élu président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Comme explique notre source, ce sont les pro-Fayulu qui ont jeté des pierres auxdits conducteurs de motos-taxis. Évènement au cours duquel, l’un des conducteurs censés être proches du désormais président des Congolais a été heurté à la tête. Une fois l’annonce apprise, une équipe de la police locale s’est mêlée à la danse dispersant ainsi les pro-Martin. Côté bilan, le pays déplore l’atteinte sur la personne d’un citoyen congolais par une blessure due aux pierres lancées.

Rappelons que depuis lundi, Fayulu tente de rassembler ses partisans devant le siège de son parti et de ses alliés du Mouvement de Libération du Congo (MLC). Aussi, précisait l’entourage de l’homme avant le déroulement de la scène, qu’à défaut du meeting, Fayulu allait tenir une conférence de presse.

Cependant, se rapportant à cet affrontement ayant opposé ces deux partisans, la question mérite d’être posée à savoir s’il s’agit des prémices de conflit post- électoral ou d’une simple manifestation de mécontentement de la part des militants de Fayulu. Car, de par sa déclaration qui date de la semaine dernière, Fayulu se proclamait non seulement président élu démocratiquement par les Congolais avec un chiffre de plus de 60% des voix, mais invite aussi le peuple à la sauvegarde de cette victoire falsifiée selon lui, par les institutions électorales du pays. Aussi envisage-t-il dans sa déclaration de faire des marches pour le respect du vrai score électoral.

À noter que normalement programmée pour le mardi, l’investiture de Tshisekedi pourrait éventuellement se tenir deux jours plus tard compte tenu du contexte actuel du pays. Côté France, celle-ci dit « prendre note de la victoire » du fils de l’ancien opposant congolais, Etienne Tshisekedi, Félix Tshisekedi «à la présidentielle du pays ».

Mamadou Diarra

Source: Le Pays