La communauté togolaise vivant au Mali demande aux plus hautes autorités maliennes d’autoriser les membres du bureau représentatif de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise au Mali, de manifester librement dans les rues de Bamako pour exprimer leur ras-le-bol face à la situation actuelle de leur pays, et demander le départ immédiat de Faure Gnassingbé.
Pour rassembler les Togolais vivant au Mali en vue d’édifier une véritable diaspora togolaise au sein de laquelle la fraternité sera renforcée, et d’en faire une force de soutien à la lutte en cours au Togo contre le régime, un bureau représentatif de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise au Mali a vu le jour le 8 avril au Palais de la culture de Bamako.
Les membres de ce nouveau ont été présentés à la presse le jeudi dernier à la Pyramide du Souvenir, sous le magistère d’Akibove Dosseh, coordinateur du bureau au Mali. La conférence s’est également déroulée en présence de deux opposants togolais, notamment Aimé Grogue, président du parti ADDI, et Fielbert Atisso, président du parti «le Togo autrement».
Au cours de cette rencontre avec la presse, les missions du bureau ont été dévoilées. Pour le coordinateur, ce bureau est né pour soutenir la lutte pacifique contre Faure Gnassigbé, qui refuse d’accéder aux exigences légitimes de réformes politiques, que formulent les populations à travers la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise.
Il a déploré la répression sanglante des manifestations. «Les dernières manifestations auxquelles la coalition a appelé ont été injustement interdites par le régime, en violation de la constitution. Les manifestants qui voulaient exprimer leur droit constitutionnel ont été sauvagement réprimés par les forces de défense et de sécurité. Ces dernières ont poussé l’outrecuidance jusqu’à aller encercler les lieux de réunion des leaders de la coalition des 14 partis, et à les séquestrer pendant des heures. La situation sociopolitique du Togo est grave», a-t-il déclaré.
Face à la gravité de la situation au Togo, la communauté togolaise au Mali entend bientôt démarcher les plus hautes autorités et l’opposition malienne pour demander l’autorisation de marcher pacifiquement dans les rues de Bamako. La diaspora togolaise veut aussi obtenir le soutien des autorités et de l’opposition malienne dans cette lutte pour l’avènement de la démocratie au Togo, qui reste le seul pays à ne pas connaître l’alternance au sein de la Cédéao pendant plus de cinquante ans.
Par ailleurs, le bureau représentatif de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise au Mali compte désormais user de sa liberté d’expression et de son droit de manifester pour interpeller les dirigeants maliens, afin qu’ils les aident à changer la situation politique dans leur pays.
Drissa Tiéné
Le Débat