Au Mali, au moins 4 des 9 membres de la Cour Constitutionnelle ont démissionné la semaine dernière. L’institution est considérée comme le détonateur de la crise politique, née de la contestation des résultats des dernières législatives. Un mouvement de contestation réuni autour de l’imam Mahmoud Dicko réclame toujours le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta. Mais les partisans de ce dernier s’organisent également. Réunis au sein d’une plateforme dénommée « Convergence des Forces Républicaines » (CFR) ils ont rappelé, hier dimanche au cours d’une rencontre, leur soutien aux institutions de la République.
Composée de partis, d’associations politiques et d’organisations de la société civile, la plateforme Convergence des Forces Républicaines – CFR – a réaffirmé ce dimanche 21 juin sa détermination à soutenir les institutions de la République, à commencer par le président malien, dont l’opposition réclame la démission.
« Nous nous battons pour les principes républicains, nous défendons donc les institutions de la République dont la première est le président de la République, nous assureFatoumata Sako, coordinatrice adjointe de la CFR. Boubacar Keïta a été élu démocratiquement et cela sans aucune ambiguïté ».
La plateforme, plutôt proche de la majorité présidentielle, reconnaît quand même qu’une crise politique s’est installée. Et pour la résoudre, elle encourage le dialogue. « La seule voie possible pour sortir de la crise actuelle est celle du dialogue. Nous n’avions pas d’autre choix que de dialoguer », poursuit Fatoumata Sako.
Cette semaine au Mali est cruciale. Le sort de la Cour constitutionnelle et de l’Assemblée nationale, contestées par les opposants, est en discussion. Et d’après nos informations, trois chefs d’Etat de la sous-région envisagent de venir au Mali pour aider à trouver une solution à la crise.
SOURCE : RFI