A Bamako, on assiste à des inondations de plus en plus spectaculaires. Cette fois-ci c’est la direction générale de la Somagep-SA qui est touchée, notamment à Djicoroni-Para et la centrale à Kalabanbougou, la station de traitement et de pompage de l’eau potable. Les bureaux situés au rez-de-chaussée et la cour ont été submergés par les eaux. Ce qui rend inopérant le service.
Nous en bottes devant l’entrée du service, on pouvait percevoir l’étonnement des agents de la Somagep. Des sacs remplis de sable étalés pour faciliter le passage, afin de pouvoir récupérer certains matériels : la saison pluvieuse de cette année a touché beaucoup de services publics et des ménages.
Aujourd’hui, le constat est amer, il y a une forte montée d’eau au rez-de-chaussée du bâtiment principal de la Somagep entraînant l’arrêt des serveurs. Aussi le poste d’alimentation électrique des bureaux est inondé, ce qui a entraîné un arrêt électrique. Autrement dit, les systèmes de paiement électroniques sont interrompus.
A la Somagep, il est difficile, voire impossible de travailler pendant cette période. Le service n’est pas en mesure d’assurer la satisfaction de la clientèle. Les lieux devraient être évacués de toute urgence. Il convient de mentionner que la Somagep n’est la seule structure touchée par la montée des eaux qui continue de paralyser des services et des commerces à Bamako. Les locaux de l’Académie d’enseignement de Kalabancoro et plusieurs ménages ont été submergés, ainsi que les locaux de la Radio Kledu à la Cité du Niger où plusieurs autres services ont été touchés avant ce week-end.
L’alerte est au niveau rouge, la situation reste préoccupante. C’est pourquoi, dans un récent communiqué, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, secrétaire permanent du Comité interministériel de gestion des crises et des catastrophes, a invité les populations à l’évacuation des zones riveraines car la montée continue et les apports d’eaux sont très importants. Le gouvernement demande à toute la population d’être vigilante et de s’éloigner des berges du fleuve.
Aoua Traoré
Source: Aujourd’hui Mali