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Crise au sommet de l’Etat Honte aux corrompus

Jamais auparavant le Mali n’a été autant humilié. Du coup d’Etat du 22 mars 2012 à nos jours, notre pays qui était envié à travers le monde grâce au lustre de son histoire à son hospitalité légendaire et à sa démocratie jadis considérée comme une vitrine en Afrique, n’a pas fait un trimestre sans attirer sur lui l’attention de la communauté internationale. Quel opprobre? Lire notre coup de gueule.
Décidément notre pays semble abonné aux scandales. En effet après le laisser-aller, la corruption, la délinquance financière et la culture de la médiocrité le Mali est désormais entré dans une nouvelle malheureusement négative phase de son existence. Celle où les porteurs d’uniforme d’une part qui, loin d’aller sur le champ de bataille au nord de notre pays, s’entretuent à Bamako avec des dégâts collatéraux au nez et à la barbe des forces étrangères venues pour nous aider. La phase où des hauts responsables politiques administratifs et religieux d’autre part s’humilient pour un tantinet d’intérêt personnel inassouvi. Allah Akbar ! A-t-on perdu la boussole?
À longueur de journée, ceux-là mêmes qui se disent responsables du pays dressent les uns contre les autres et s’attaquent dans les médias. Le Mali de grands empires ne mérite pas du tout ces spectacles désolants. L’exemple le plus illustratif et le plus irascible est la crise qui mine actuellement l’appareil d’Etat. En fait, pour la gestion de neuf milliards de Cfa destinés à l’achat de plusieurs équipements nos responsables se livrent à l’humiliation publique.
Personne ne pense au Mali
Selon nos sources, les acteurs de cette saynète politico-administrative sont Choguel Kokala Maïga directeur de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications TIC et des postes (AMRTP), Aboubacar Sidiki Walbany conseiller technique au ministère de la communication, le snob ministre de l’économie des finances et du budget Tiénan Coulibaly et même le Premier ministre Django Sissoko. Ces quatre hommes (en toute irresponsabilité notoire) sont en train de s’entredéchirer pour un marché de 52 véhicules 4X4. Chacun d’eux se bat-il pour son intérêt financier ou pour celui du Mali qui a trop souffert ces derniers mois?
Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué
Selon toujours les mêmes sources, dans un premier temps ce marché a provisoirement été attribué à un fournisseur par le biais de Mr Walbany. On parle même des commissions qui auraient été versées en sommes sonnantes à certains responsables. Choguel Kokala Maïga dont la structure a mobilisé les neuf milliards de CFA au titre de l’aide serait également indexé dans cette affaire qui suscite encore de bruits. Au moment où les engins de l’attributaire provisoire étaient presque arrivés au port d’Abidjan un coup de Trafalgar s’est produit.
Le Premier ministre et le ministre de l’économie des finances et du budget (qui tient les cordons de la bourse) seraient entrés dans la danse avec fracas. Le premier aurait voulu bloquer le dossier en usant de son influence pour l’attribuer à la société CFAO où travaillerait l’un de ses fils. C’est ce qu’on appelle en langage égoïste : enlever le pain de la bouche à quelqu’un pour le donner à un autre. Ce fait aurait été perçu comme du népotisme. Entretemps, Tiénan Coulibaly aussi se serait accaparé du fonds en le transférant à son département pour le gérer à sa guise. Ô Mali d’aujourd’hui, tout le monde s’autoproclame chef et agit en tant que tel.
En quête du messie
Dans cet imbroglio qui a raison qui a tort? Qui dit la vérité? L’indéniable c’est que chacun des protagonistes se bat pour son intérêt. Si non, pourquoi s’entredéchirent-ils de la sorte? C’est pourquoi à tous les niveaux de la chaine particulièrement au ministère de la communication, les fournisseurs et prestataires habituels seraient mis à contribution afin de colmater les brèches créées par ce revirement.
Il s’agirait maintenant de mettre en œuvre des stratégies pour rembourser les sous qui auraient été reçus et de trouver une autre destination aux véhicules précédemment commandés. À signaler que ce ramdam qui expose à nouveau le Mali sur l’estrade de la honte intervient quelques jours après qu’un soldat soit tué au GMS, dit-on, par un policier lors d’une énième histoire à connotation syndicaliste. Où veut-on amener notre pays?
Le sale feuilleton continue
À titre de rappel, Cheick Modibo Diarra traité de tous les noms a été contraint à la démission. Comme une logique à respecter, le remaniement du gouvernement occupe encore une large place dans les conversations. Mieux, on envisage même le départ de Django Sissoko. Il ne reste plus qu’à trouver à tort ou à raison le motif pour le congédier.
Son ou ses successeurs subiront le même triste sort. Au Mali, les jours se suivent et se ressemblent bien. À preuve le président de la république se fait agresser, les chefs du gouvernement et les ministres changent au gré des événements, les porteurs d’uniforme censés sécuriser les autres citoyens s’entretuent, une partie du nord Mali n’est pas reconquise et les élections de bric et de broc sont prévues en juillet prochain.
Qui a intérêt à ce que le Mali tombe dans le gouffre?
Quelle image donnons-nous au monde particulièrement aux forces étrangères présentes sur notre sol? Les braves soldats français et tchadiens ainsi que certains de nos frères patriotes sont en train de mourir au nord sous les balles des islamo-terroristes. Diantre, au même moment, des hommes et des femmes bardés de diplômes mais qui sont sans dignité jettent l’opprobre sur le Mali en se querellant à Bamako pour des questions de pognon ou de pouvoir.
Quel comble ! Les sangs qui circulent dans nos veines ne sont-ils pas ceux des héros dont les hauts faits nous ont été merveilleusement enseignés à l’école? Par ailleurs, le président tchadien Idriss Deby Itno a annoncé le retrait de ses troupes du nord Mali. La France qui entend progressivement alléger ses dispositifs militaires a déjà retiré une centaine de ses soldats. Comme pour ne rien arranger à notre situation, le Pentagone aussi juge incapables les forces de la CEDEAO. Autant dire que nous serons bientôt seuls face à nos problèmes honteux.
Enfin, tous les maux qui nous font aujourd’hui souffrir sont liés au seul fait que la dignité et la piété ont été jetées dans la poubelle. Le seuil rouge est atteint. À nous de ressaisir au risque de nous enliser dans une situation désastreuse et inextricable. Que Dieu guide nos pas sur le bon chemin. Amen !
Oumar Bah

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