Face aux velléités des séparatistes de parvenir au fédéralisme au nord Mali, les membres des mouvements de la plateforme du 14 juin rompent le silence et invitent les citoyens maliens à une marche blanche pour contrer ce projet machiavélique. L’information est venue des membres de la plateforme qui ont tenu un point de presse ce samedi à la maison de la Presse, le samedi 31 janvier 2015.
La détérioration de la situation sécuritaire au nord mali née des agissements des partisans du MNLA inquiète plus d’un malien, qui voit en cela un complot ourdi depuis l’extérieur. Aidé en cela par la communauté internationale, au service des séparatistes, le mali joue son va tout pour préserver son intégrité territoriale. C’est dans ce cadre que les mouvements de la plateforme du 14 juin invitent le peuple malien à la résistance collective. Un doigt accusateur est pointé sur le chef d’Etat-major de la MINUSMA, le Général Christian Thibaut, qui est en passe d’être un instrument du MNLA. Cet officier français, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, s’est mis au service des séparatistes et gère avec légèreté l mission à lui confiée. Une attitude qui fait révolter les mouvements d’autodéfense qui en appelle à la solidarité du peuple pour faire échec à son projet machiavélique. C’est l’appel lancé par les membres de la plateforme, lors de leur point de presse.
Il est décrit comme étant le principal auteur du projet partisan de la » zone temporaire de sécurité » qui devait chasser les unionistes de toutes les zones qu’ils occupent permettant ainsi au MNLA de disposer d’une large mobilité et lui offrant un boulevard pour la reconquête des régions de Gao et Tombouctou.
La MINUSMA a, en son sein, des éléments répondant à d’autres objectifs. Elle doit revoir sa composition, démasquer les fauteurs de troubles, se débarrasser des éléments hostiles à la paix et adapter sa mission conformément aux intérêts du Mali à savoir accompagner les autorités, les forces de sécurité et de défense dans leur quête de la paix » déplorent les responsables de la plateforme. Ils enfoncent le clou et dénoncent l’un des hauts responsables militaires de la MINUSMA, le Général Christian Thibaut, d’être à l’origine du projet controversé qui visait à les chasser de toutes les zones qu’ils occupent.
Dénonçant le projet de « zone temporaire de sécurité », les responsables de la plateforme indiquent qu’il portait en soi les germes de la division du Mali. » Si le projet avait abouti, le MNLA et ses alliés du HCUA, du MAA et des autres narcoterroristes allaient prendre possession des localités qu’ils n’ont pas pu conquérir par la force notamment les régions de Gao et Tombouctou. Heureusement, les populations ont compris la manœuvre et ont pris fait et cause pour les mouvements de la plateforme. Si la marche ne s’était pas déroulée, la MINUSMA n’aurait pas hésité à nous attaquer. On a évité de justesse la catastrophe » a déclaré Me Harouna Toureh, porte parole de la plateforme.
Il a mis en garde la presse malienne de faire l’apologie du MNLA et alliés. C’est un manquement à la république, a renchéri Me Toureh.
A le croire, la zone temporaire de sécurité visait à déporter tous les Arabes, Touaregs, Songhaïs, Peuls vivant entre Tabankort et Almoustrat et qui ne partagent pas l’idéologie politique du MNLA et ses alliés vers d’autres localités du pays. L’objectif principal étant de chasser tous ceux qui ont pris les armes dans ces contrées pour leur propre sécurité. Et ce sont ces communautés qui, à cause de l’absence de l’armée malienne et des forces internationales, ont pris les armes pour se défendre ».
Fahad Ag Mahmoud, Secrétaire du GATIA martèle : « les forces internationales ont cantonné l’armée malienne, tout en l’empêchant de faire des mouvements dans propre territoire. Par contre, les groupes séparatistes quittent Kidal pour nous attaquer sur nos positions. Chaque fois que nous ripostons et que nous les poursuivons jusqu’à Anéfis, les forces internationales nous empêchent de remonter vers Kidal. Pourquoi elles n’empêchent pas ces groupes de franchir leurs barrages et venir nous attaquer ? Il faut que la classe politique et la société civile sachent que l’heure est grave et donner l’alerte nécessaire pour sauver le mali en danger de mort ».
Haballali Ag Hamzita, un autre responsable de la plateforme a fait une mise au point quant à la composition de ce regroupement accusé à tort d’être infiltré par des terroristes : « Nous sommes un mouvement républicain, nous souhaitons que notre pays se relève, c’est pourquoi nous combattons à Tabankort. Nous n’avons jamais mené des activités terroristes. Nous n’avons pas pris des armes pour mourir, nous voulons, nous aussi, vivre. Nous ne sommes pas des kamikazes ».
La plateforme des mouvements du 14 juin 2014 est composée de cinq (5) mouvements à savoir le GATIA, le MAA, loyaliste, la CMFPR, la CPA et le MPSA.
Par Hassane Kanambaye
source : Le Progrès