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Crise au Mali : Muhammadu Buhari fera partie de la médiation africaine

Un cinquième chef d’Etat, le président nigérian Muhammadu Buhari, fera partie de la médiation ouest-africaine attendue jeudi à Bamako pour “contribuer à apaiser le climat sociopolitique au Mali”, après des semaines de contestation du pouvoir, a indiqué mardi l’organisation régionale Cédéao.

 

Le président du géant d’Afrique de l’Ouest accompagnera ses homologues du Sénégal Macky Sall, de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara , du Ghana Nana Akufo-Addo et du Niger Mahamadou Issoufou.

Leur venue dans la capitale malienne a été annoncée lundi par une “note verbale” adressée par la délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Bamako au ministère malien des Affaires étrangères.

Cette délégation comprendra également l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur attitré de la Cédéao dans la crise que traverse depuis juin le Mali, ainsi que le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, selon ce document consulté par l’AFP.

Les chefs d’Etat sont attendus jeudi à Bamako à partir de 10H00 (GMT et locales), selon un programme provisoire de la Cédéao également consulté par l’AFP.

Ils doivent rencontrer d’abord le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, puis conjointement l’influent imam Mahmoud Dicko – figure emblématique de la contestation – et les dirigeants du Mouvement du 5-Juin (M5-RFP), la coalition hétéroclite qui réclame avec vigueur la démission du chef de l’Etat.

La délégation devrait quitter le Mali le jour même vers 17H30.

Au pouvoir depuis 2013, le président Keïta, dit “IBK”, est massivement contesté dans la rue depuis juin.

Au climat d’exaspération nourri depuis des années par l’instabilité sécuritaire dans le centre et le Nord du pays, le marasme économique ou une corruption jugée endémique, est venue s’ajouter l’invalidation par la Cour constitutionnelle d’une trentaine de résultats des législatives de mars-avril, considérée comme l’élément déclencheur de la crise actuelle.

Le 10 juillet, la troisième grande manifestation contre le pouvoir à l’appel du M5-RFP, a dégénéré en trois jours de troubles meurtriers à Bamako, les pires dans la capitale depuis 2012.

La crise politique actuelle au Mali, dont une large partie du territoire, en proie à des violences jihadistes et/ou communautaires quasi-quotidiennes, échappe à l’autorité de l’Etat, inquiète ses alliés et voisins qui craignent que le pays sombre dans le chaos.

RTI Info

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