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Crise à la FEMAFOOT : LA COMMISSION CENTRALE DE DISCIPLINE TACLE LA FEDERATION

La Commission centrale de discipline va-t-elle annuler la sanction infligée au Djoliba, au COB, au CSK et à l’Avenir par la Fédération malienne de football, à savoir la relégation des quatre clubs en deuxième Division ? La question mérite d’être posée après la correspondance adressée aux quatre clubs par la Commission centrale de discipline.
Dans cette correspondance datée du 12 juin et dont copie a été déposée à notre Rédaction, la Commission centrale de discipline martèle que l’article 122 des Règlements généraux de la FEMAFOOT indique clairement qu’ «à l’exception des sanctions liées aux cartons rouges, nul ne peut être sanctionné pour une faute qu’il aurait commise s’il n’a pas été invité à comparaître ou fournir des explications écrites».

 

siege femafootC’est suite à une demande d’application des dispositions de l’article 38 du Règlement spécial du championnat national (le fameux article sur lequel s’est appuyée la fédération pour prononcer la sanction de relégation contre les quatre clubs cités plus haut, ndlr) formulée par le comité exécutif de la FEMAFOOT, que la Commission centrale de discipline s’est saisie du dossier, précise le président Ibrahima Tounkara. Cela revient à dire que jusque-là, la Fédération malienne de football avait ignoré la Commission centrale de discipline dans cette affaire qui empoisonne le monde du football national, alors que le dernier mot revient toujours à cette commission en matière de sanctions. Lors d’une conférence de presse qu’il avait animée le 30 avril, le secrétaire général de la FEMAFOOT avait été catégorique : «quelle que soit la suite de cette affaire et quelles que soient les interventions, le règlement sera appliqué et les clubs sanctionnés ne pourront jamais jouer en première Division en 2016». Quelques semaines plus tard, le président de la Fédération malienne de football, Boubacar Baba Diarra lui-même enfoncera en martelant qu’il ne négociera pas avec une minorité et que les quatre clubs iront en deuxième Division quel que soit ce qui va passer.
Aucun des deux responsables et principaux acteurs de la crise n’envisageait donc une quelconque possibilité de résoudre le problème à l’amiable, brandissant chaque fois l’article 38 du Règlement spécial du championnat. Avaient-ils oublié que l’article 38 du Règlement spécial du championnat national est une partie intégrante des dispositions de l’article 122 des Règlements généraux de la fédération ?
Joint hier, un responsable du Collectif des clubs et ligues contestataires confiera qu’il est étonné d’entendre la Commission centrale de discipline dire qu’elle vient d’être saisie par la FEMAFOOT, alors que la crise a éclaté depuis le 10 janvier, avant de culminer le 30 avril avec la décision de relégation prise par la fédération. Où était la Commission centrale de discipline pendant tout ce temps, interrogera notre interlocuteur ?
«Pour le moment, ajoutera-t-il, nous n’avons rien décidé. On a saisi la Commission recours dès le début de la crise, mais on n’a réussi aucune réponse. Nous avons également déposé un dossier au niveau du Tribunal arbitral du sport (TAS) dont nous attendons la réponse dans un bref délai». On sait également que trois des quatre clubs concernés, à savoir le Djoliba, le COB et Avenir de Tombouctou ont déposé une plainte en justice contre le président de la FEMAFOOT, Boubacar Baba Diarra «pour malversations et détournements de fonds». Affaire à suivre donc…
S. B. TOIUNKARA

SOURCE : L Essor

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