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Crimes atroces à Kidal: le MNLA massacre à Anefis

Les événements, révélés par « Arawane express », se sont déroulés le mercredi, 24 avril 2013, à 150 km de Gao, entre Bourem et Kidal. Les victimes, 3 personnes dont un adolescent de 12 ans, sont tous des Arabes.azawad mnla kidal mauritanie

« Il est 14h passées ce mercredi, à Anefis », raconte Ahmed Elkori sur le site « Arawane express ».

Mabrouk Ould Emmaya, 12 ans, le drapeau malien en main, crie : « Vive le Mali, à-bas le MNLA ».

Non loin de là, poursuit Ahmed Elkori, « son oncle Salek Ould Baye, devant son échoppe, s’affaire à vendre à ses clients dont Khalifa ould Faydar et Mohaymed ould Bawanna ».

A ce moment précis, raconte Ahmed Elkori, « des éléments du Mnla en patrouille surprennent l’enfant, et, sans aucune forme de sommation, le criblent de balles, le tuant sur le coup ».

« Son oncle et ses amis accourent », relate-t-il dans Arawane express.

« Dans leur désolation, ils couvrent d’injures les criminels », rapporte Ahmed Elkori.

Ils subissent  à leur tour, selon lui, « le même sort que le gosse », c’est-à-dire « être bousillés sur place ».

« Fiers de leur lâche forfait, les bandits armés, maîtres des lieux, continuèrent leur chemin », dénonce Ahmed Elkori.

Aux dernières nouvelles, rapporte Ahmed Elkori, « les habitants Arabes de la localité, qui ont manifesté leur mécontentement, ont été sauvagement réprimés ».

On dénombre, de sources locales, citées par Ahmed Elkori, « plusieurs morts et blessés parmi les Arabes ».

Vers 23 heures ce mercredi, déplore-t-il, « la ville se vidait de ses populations arabes ».

Bien avant ce massacre d’Anerfis, Arawane express a vivement dénoncé « la face double des exactions » dans la guerre au Nord du Mali, impliquant les rebelles même si la communauté internationale ne fait cas que des seuls « dérapages » de l’armée régulière, souvent « sans preuves palpables et tangibles ».

« La vengeance et l’excès de zèle sont parfois les travers des conflits armés », reconnaît Ahmed Elkori dans Arawane express, surtout au nord du Mali où, selon lui, « les groupes rebelles présentent des caractéristiques physiques identiques à celles des populations locales ».

« C’est ainsi que, pendant l’offensive, tous ceux qui portaient la barbe longue, le turban, le boubou et le pantalon court étaient systématiquement présentés comme des rebelles et la plupart du temps, des terroristes. Des passagers sur la route du nord qui avaient la malchance de présenter les mêmes traits et ne possédant pas de carte d’identité ont été parfois exécutés. Beaucoup d’éleveurs ont été enlevés derrière leurs troupeaux puis tués et d’autres sont aujourd’hui encore portés disparus », décrit Arawane express.

« Dans ce pays de civilisations anciennes qui a vu la naissance et la décadence de plusieurs empires, la stigmatisation refait surface », dénonce-t-il, pointant du doigt « un délit de faciès » contre une catégorie de la population.

« Cependant, sur l’autre face, bien qu’on en ait très peu fait cas, il n’en demeure pas moins que des ignominies ont été perpétrées par les forces d’occupation », reconnaît Arawane qui dénonce ces agissements, faisant sans doute allusion aux groupes armés non étatiques, rebelles comme jihadistes.

« Il y a quelques mois, le chef de Bouly Kessi, Ibrahim Cissé, avait débarqué à Bamako, la mort dans l’âme. Les membres du MNLA se livraient à des actes criminels, razzias et braquages à main armée dans cette localité située dans la commune de Mondoro. Ibrahim Cissé a perdu son ami intime et son fils tués par des éléments rebelles.

La zone totalisait en plus, une cinquantaine de motos retirées, sans compter les centaines de têtes de bétail tombées entre les mains des assaillants. Les autorités morales de la communauté peule, que le notable avait contactées dans la capitale à cet effet, avaient dû promptement interpeller les plus hautes autorités.

La mission d’Amadou Cissé était claire: il était venu demander des armes pour permettre aux siens de se défendre. Informé qu’il ne pouvait accéder à cette prérogative réservée aux forces de défense et de sécurité, le chef coutumier est rentré profondément déçu. Quelque temps plus tard, avec l’acharnement des rebelles du MNLA, les populations de Bouly Kessi vont connaître l’humiliation suprême : les rebelles commencent à violer leurs femmes. Il revient donc à la charge et cette fois, il ne quitte pas son fief, se contentant d’appeler ses interlocuteurs de Bamako.

« Nous vous demandons d’informer les autorités que nous avons décidé de prendre les armes pour nous défendre » a prévenu le chef coutumier. Finalement, il a rejoint le Mujao qui, après un court instant d’alliance, n’était plus en odeur de sainteté avec les indépendantistes du MNLA.

C’était le seul moyen, justifiait-il, de sécuriser sa zone et de rétablir leur honneur souillé. Depuis la libération, Amadou Cissé est porté disparu. Les versions divergent à son sujet, les unes annonçant qu’il a été tué pendant la reconquête, d’autres pensent qu’il s’est réfugié au Burkina Faso », raconte Ahmed Elkori dans Arawane express.

Abdou Touré, gardien à l’agence Sotelma de Douentza, était accusé par le MUJAO d’être de connivence avec l’armée régulière, révèle Arawane express.

« Il a été torturé et est finalement mort à l’hôpital de Gao », selon Ahmed Elkori.

« Demba Sadio est un habitant de Bambara Maoudé. Lors de sa première arrestation, il était avec Abdou Touré. Il avait été relâché avant d’être arrêté à nouveau. Depuis, plus de traces de lui. Ibrahim Diallo dit Hima de la commune de Gandamia était le 2e adjoint au Maire au mandat passé. Lui aussi a été assassiné par des éléments rebelles lorsqu’il refusa de leur livrer sa moto », enfonce Arawane express selon lequel « la liste est longue qui met à nu les atrocités à double visage commises sur les populations qui étaient sous occupation ».

«Il faut reconnaitre que la sécurité n’est toujours pas totale. Aujourd’hui encore, des groupes résiduels continuent les brigandages et agressions sur les routes et dans les marchés ruraux », témoigne Abdoulaye MAIGA, actuellement 1er adjoint au maire de Douentza, cité par Arawane express selon lequel « l’insécurité demeure dans de nombreuses contrées, loin des grandes villes reconquises ».

Mais, il a un autre massacre, un génocide même, qui n’est pas signalé par Arawane, mais qui est réel contre les Bellas, ces membres de la communauté touarègue ou tamashèque dont le seul tort est d’avoir « la peau noire » dans une zone que le MNLA (Mouvement national de l’Azawad) et autre MIA (Mouvement islamique de l’Azawad ou MAA (Mouvement arabe de l’Azawad) veulent transformer en « nouvel apartheid » qui ne  dit pas son nom infâme.

En tous les cas, les véritables défenseurs des droits de l’Homme seront très regardants sur la manière dont la communauté internationale va accéder à la volonté d’une minorité (MNLA) pour soumettre la majorité (Bellah) à un esclavage moderne, au vu et au su de tout le monde.

Certes, il faut trouver une réponse à la question récurrente des Touareg, mais cette réponse doit être « globale » et englober également celle des Bellahs, communément appelés « Tamasheq ou Touareg noirs ».

Malheureusement, c’est l’Etat malien lui-même qui continue à marginaliser cette communauté qui n’a jamais remise en cause son appartenance à la nation malienne, comme la preuve vient d’être administrée par la mise en place de la Commission dialogue et réconciliation nationale, sans aucun  représentant de la dite communauté Bellah qui représente « la majorité écrasante » de la population touarègue dans son  ensemble.

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

 

Source: info-matin

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