Le premier rapport d’enquête sur la chute de l’avion Air Algérie, le 24 juillet dernier au Mali, n’a rien apporté de plus. «Pour le moment, il n’y a pas de piste privilégiée», a indiqué samedi Bernard Boudeille, un responsable du bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français, à Bamako (Mali). Selon le BEA, «il faudra plusieurs mois» pour déterminer les causes exactes du crash du vol AH 5017, qui a fait 116 morts dont 54 Français.
Le rapporteur du BEA a expliqué que «rien ne peut confirmer ou infirmer une piste terroriste» d’après les éléments recueillis dans l’enquête. Il a, en revanche, assuré que l’équipage «n’était pas fatigué et était doté d’une expérience africaine». A l’époque du crash, le ministre de l’Intérieur français Bernard Cazeneuve avançait les «conditions météorologiques» comme première explication de l’accident.
Des précisions techniques
Face à un parterre de journalistes mais aussi à des ministres maliens et à des représentants d’associations de victimes, le responsable du BEA a présenté un pré-rapport très technique sur ce qu’ont dévoilé les boîtes noires de l’appareil. Il a ainsi expliqué que les systèmes de «pilotage automatique» avaient été «déconnectés», sans qu’il soit possible de dire si cela est dû à un problème technique ou humain.
L’enregistreur des conversations dans le cockpit ne fonctionnait pas normalement et «ne permet pas de comprendre les messages» échangés au sein de l’équipage, a ajouté Bernard Boudeille. Quant à l’enregistreur des données de vol, il montre que l’appareil a été victime d’une «chute brutale» après un «ralentissement de ses moteurs» à son altitude de croisière. L’appareil est, quoi qu’il en soit, arrivé entier au moment de toucher le sol.
Le BEA mène une enquête technique dont le but est d’améliorer la sécurité aérienne et qui pourrait fournir une explication aux familles de victimes. Les …
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