A quelques jours de la reprise du procès de l’ancien président Laurent Gbagbo à la cour pénal international (CPI), le 06 novembre prochain, le dossier d’accusation de la procureure Fatou Bensouda semble connaitre des difficultés.
Alors qu’ils étaient annoncés pour témoigner contre l’accusé, une vingtaine de témoins s’est rétracté à la dernière minute, à environ un mois de la fin des auditions des témoins de l’accusation, le 15 décembre prochain.
L’information a été diffusée par la Tribune Afrique indiquant une source proche de la défense de l’ancien chef d’Etat ivoirien. Le média fait un rapprochement entre ce désistement des témoins de Fatou Bansouda et le récent scandale qui a eu lieu à la Cour pénal internationale.
Récemment, après plusieurs mois de recherche, un collectif de journalistes d’investigation européen dont le site français d’information Mediapart, a révélé des manigances orchestrées au sein de la Cour pénal international. L’un des exemples les plus éloquents est justement relatif au procès de Laurent Gbagbo, souligne le collectif. Un dossier dans lequel la France aurait joué un rôle important pour le transfèrement de l’ancien dirigeant vers la Cour, du temps de l’ex-procureur de la Cour, le Portugais Luis Moreno Ocampo.
Ce dernier avait également été accusé d’avoir influencé les décisions de son successeur Fatou Bensouda de détenir des comptes offshores et d’entretenir des relations opaques avec des figures de la crise libyenne.
Alors que l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo est actuellement jugé à la cour pénale internationale, le discrédit avait donc été jeté sur cette dernière, à la divulgation de ces informations. Qualifiée de justice à deux vitesses, notamment par les africains, la CPI devra tout faire pour redorer son image.
Source: afrikmag