Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont condamné Bosco Ntaganda à trente ans de prison. L’ex-milicien congolais avait été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre le 8 juillet 2019.
Avec notre correspondante à La Haye,Stéphanie Maupas
Trente ans de prison : c’est la peine à laquelle vient d’être condamné Bosco Ntaganda. L’ex-chef militaire de la branche armée de l’Union des patriotes congolais (UPC), l’une des milices actives dans l’est de la RDC, en 2002 et 2003, avait été reconnu coupable le 8 juillet d’attaques contre les civils, de meurtres, de viols, d’esclavage sexuel, de persécution, de déportation et de pillage, des crimes qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre et commis sous ses ordres.
Surnommé Terminator », « pour sa violence notoire », avait estimé la Mission des Nations unies au Congo, il a aussi lui-même participé aux crimes, en tuant notamment l’abbé Boniface Bwanalonga, un prêtre reconnu dans la communauté Lendu. Pour l’accusation, sa position de chef, sa brutalité, et son absence de remords comptent pour circonstances aggravantes.
Conscient de l’enjeu, Bosco Ntaganda avait, au cours des plaidoiries mi-septembre, formé des vœux pour le nouveau gouvernement congolais, l’assurant de sa collaboration dans la recherche de la réconciliation. Soutenu dans ses guerres de l’est congolais par l’Ouganda puis le Rwanda, il avait assuré, tout au long de son procès, avoir agi pour la paix en Ituri.
Source: Rfi.fr