Plusieurs études menées en Europe, relayées par « Nature », permettent de constater les effets de ces applications pour ralentir la pandémie.
in octobre 2020, quelques jours avant le deuxième confinement, le gouvernement a lancé TousAntiCovid, une mise à jour importante de l’application StopCovid. Le but de ce logiciel installé sur les smartphones : permettre « à l’utilisateur testé positif COVID-19 de prévenir immédiatement les personnes qu’il aurait pu contaminer durant sa période de contagiosité », selon le site du gouvernement. Pour cela, l’appli « utilise le signal Bluetooth d’un téléphone pour détecter un « smartphone » à proximité et ainsi établir de manière anonyme que plusieurs personnes se sont croisées ». La France n’est pas le seul pays à avoir lancé ce type d’appli mais jusque-là, l’efficacité de tels systèmes restait mal connue.
Selon le magazine Nature, plusieurs études montrent désormais que ces applications permettent de saisir leur efficacité. Ainsi, au Royaume-Uni, l’application locale du National Health Service (NHS), lancée en Angleterre et au Pays de Galle fin septembre, a été installée sur 21 millions de smartphones et elle est utilisée régulièrement par 16,5 millions de personnes, soit 28 % de la population.
Des milliers de contaminations évitées
Depuis septembre, l’application a envoyé en moyenne 4,4 notifications d’exposition pour chaque utilisateur testé positif au Covid-19, ce qui est plus que lors d’une recherche manuelle des cas contacts. Ainsi, selon les estimations des chercheurs, l’application aurait contribué à éviter 224 000 contaminations entre octobre et décembre 2020, puisqu’il semblerait que 61 % des personnes qui ont reçu une notification d’exposition se soient mises en quarantaine et ont respecté les règles d’isolement.
Du côté de l’Espagne, une étude met aussi en avant l’efficacité de Radar Covid, l’app locale, pour notifier plus de personnes en cas d’exposition à une personne infectée, que par une recherche manuelle. Idem en Suisse, où l’application SwissCovid a permis, en septembre, d’augmenter de 5 % le nombre de personnes en quarantaine à Zurich, dont 17 % ont été testées positives. Si les résultats sont encourageants, les différents chercheurs estiment que des obstacles persistent à l’utilisation et l’efficacité de ces applications, comme la rapidité à laquelle elles envoient des notifications d’exposition.
Source: lepoint.fr