Vente illégale de gel hydroalcoolique et de masques de protection, faux médicaments, propositions d’essai de “vaccins expérimentaux” en réalité inexistants… Depuis un bon moment le Mali, comme bon nombre de pays africains, est confronté aux arnaques liées à la pandémie du Covid-19. Si les particuliers semblent être des cibles plus faciles pour les escrocs, les professionnels sont également concernés par ces arnaques.
Vous êtes nombreux à vous interroger sur la nécessité de porter un masque et des gants pour vous protéger du COVID-19. Les gants et les masques ne sont pas une armure infranchissable contre le coronavirus et ne dispensent pas de l’application de toutes les autres mesures barrières.
Tous les moyens sont bons pour se faire un peu d’argent, avec cette pandémie du coronavirus. Comme dirait l’autre, « le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Certaines personnes profitent du Covid-19 pour faire du business mettant en danger la vie des uns et des autres. Les images circulent sur les réseaux sociaux depuis un bon moment, on y voit des femmes qui lavent des masques ou des caches-nez récupérés dans les décharges d’ordures médicales. Ces masques déjà usagés que ces individus récupèrent et lavent sont revendus aux citoyens.
Selon nos confrères d’Ebène Magazine qui publient cette information, ces masques chirurgicaux utilisés dans les établissements sanitaires ne devraient pas permettre à certains de débuter leur business. Pour éviter que ces femmes récupèrent ces masques chirurgicaux dans les hôpitaux, il serait plus astucieux d’incinérer ces objets juste après utilisation. Quant aux usagers des masques, il faut qu’ils prennent également des mesures pour éviter ce recyclage.
Et nos confrères de souligner que si certaines personnes soutiennent que les faits se déroulent en Côte d’Ivoire, pour d’autres, c’est au Nigéria ou au Togo. En tout cas, c’est en Afrique et cela risque de permettre au coronavirus de faire des dégâts sur le Continent alors que pour le moment les Africains sont relativement épargnés.
Afin d’éviter de telle situation qui est un danger pour la santé publique surtout Bamakoise, les masques en tissu entrent en scène dans la batterie de mesures de lutte contre la propagation du coronavirus au Mali. Jusqu’ici, les professionnels de la santé ne proposaient que des masques jetables. Ce qui a fortement interpellés certains artisans Maliens compte tenu du pouvoir d’achat de la population et des dégâts que cela pourrait causer à l’environnement.
Combien de masques jetables pouvons-nous acheter par jour sachant que leur durée de vie est de 3 heures ? Toute chose qui a poussé ces artisans à se lancer dans la confection des masques en tissu.
Les masques en tissus sont surtout destinés au grand public. Ils sont hygiéniques et réutilisables à condition de les laver quotidiennement au détergent et de les repasser au fer chaud.
Mais il faudra aussi que les utilisateurs de ces masques sachent qu’il faut prévoir au moins deux masques par jour, qu’il faut manipuler le masque que lors du port et du retrait. Ils doivent également savoir le tenir par l’élastique, les laver à une température de 30° au moins avec un détergent classique. Toutefois, ces consignes ne doivent pas empêcher l’utilisateur d’observer les autres gestes simples préconisés par l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) pour éviter la contagion.
L’usage des masques en tissu pourrait, en effet, permettre non seulement au Mali, mais aux autres pays infectés, de lutter contre la propagation du Covid-19 tout en évitant la pollution due à l’usage massif et excessif des masques jetables. Car, pour une seule personne, il en faut près d’une dizaine par jour, dans la mesure où ces masques ont une durée de vie qui varie entre 3 et 4 heures.
Cependant, « pour qu’un masque en tissu stoppe les microgouttelettes émises par la toux ou par un éternuement. Il faut placer une étoffe qui permet une filtration microscopique… ». Cette règle essentielle
nous est rappelée par Dr Ousmane Coulibaly, pharmacien.
Paul Y. N’GUESSAN
Source: Bamakonews