Pour mieux lutter contre la pandémie de Covid-19, en garantissant les droits humains, Amnesty International plaide pour un accès équitable aux vaccins, surtout « dans les pays à revenu faible et très faible, où l’accès à la vaccination est limité ».
Depuis son apparition, la pandémie de Covid-19 ne fait que causer des dégâts énormes dans le monde. Surtout aux populations à faible revenu. Pour faire le point sur cette pandémie, Amnesty International a initié, le 14 septembre dernier, un événement qui a réuni diverses voix de la société civile et des organes des Nations unies. L’ONG de défense des droits de l’homme y a pointé l’incapacité des États et des entreprises pharmaceutiques à faire passer la vie des gens avant l’argent.
« Au cours de cette pandémie, nous avons constaté à maintes reprises que les États et les entreprises pharmaceutiques tournaient le dos à leurs obligations et à leurs responsabilités en matière de droits humains dans la lutte contre le Covid-19. Aux ravages provoqués par le virus lui-même est venue s’ajouter cette terrible réalité : aujourd’hui, les marges de profit et les intérêts nationaux priment sur le plus fondamental de nos droits — le droit à la vie », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.
« Cesser de considérer que certaines vies ont plus de valeur que d’autres »
« Combien devrons-nous voir d’hôpitaux saturés ou de patients au bord de l’asphyxie, manquant désespérément d’oxygène, au Népal, en Inde et dans certaines régions d’Afrique et d’Amérique latine, avant de décider que cela suffit ? », s’est-elle demandé. Avantde poursuivre : « Alors que le variant Delta fait rage et que les cas se multiplient, des milliards de personnes dans les pays à faible revenu n’ont pas encore accès à la vaccination, et des dizaines de milliers de personnes succombent chaque semaine à cette maladie cruelle. À l’opposé, les pays les plus riches vaccinent les enfants et prévoient de vastes campagnes de rappels de vaccination pour l’ensemble de leur population ».
Mme Callamard demande également de « cesser de considérer que certaines vies ont plus de valeur que d’autres ». Elle plaide pour la nécessité de « veiller à ce que les vaccins contre le Covid-19 soient mis à la disposition de tous et toutes, en particulier dans les pays à revenu faible et très faible, où l’accès à la vaccination est limité ».
Source:saheltribune