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Cour d’assises : Peine de mort pour un double crime de viol et meurtre

Le mardi dernier lors de son audience, la Cour d’Assises de Bamako a condamné à mort Yacouba Diakité pour le meurtre et viol le. Il a été accusé d’avoir violé et tué Maïmouna Traoré, une domestique.

 

Selon l’arrêt de renvoi, Yacouba et Maïmouna sont tous les deux employés de maison dans un quartier périphérique de Bamako. Leurs maisons d’emploi n’étaient pas loin l’une de l’autre. La nuit du 3 octobre 2016, l’accusé a prêté la machette d’un de ses amis sous prétexte qu’il va couper du bois.

Machette à main, Yacouba emprunta le chemin qui mène chez Maïmouna. Il était tard dans la nuit. Il entra par effraction dans la maison où travaillait la fille. Cette dernière dormait tout tranquillement à l’intérieur d’une chambre. Yacouba s’approcha de la domestique qui était couchée sur le ventre. Il la porta 3 coups de machette  au-dessus de sa nuque. Ensuite se servit de la moustiquaire de la jeune fille pour attacher sa bouche et son nez au moment même où il gisait dans son sang. Yacouba l’immobilisa et abusa de sa victime inanimée.

Certains jeunes furent alertés par les bruits dans la chambre. Au début ils pensèrent que c’était un voleur. Ils se précipitèrent et surprirent Yacouba sur une jeune fille toute couverte de sang, la bouche attachée avec une moustiquaire. Les jeunes prirent la fille pour l’amener à l’hôpital. Elle rendit l’âme en cours de chemin. Yacouba fut conduit au commissariat.

La Cour d’assises après examen du dossier l’a condamné à mort. L’accusé a reconnu tous les faits qui étaient reprochés.

Oumou Guindo

 (stagiaire)

 

 

 

POUR VOL A MAIN ARMEE

Un bandit condamné à mort…

Le mardi 1er septembre 2020, Salif Bagayogo, vendeur de friperie, accusé de vol à main armé, d’association de malfaiteur, des coups et blessures volontaires et de détention illégale d’arme à feu, a été jugé et condamné à mort par la Cour d’assises de Bamako.

 

Ledit vol est survenu le 24 octobre 2016. Salif Bagayogo est accusé d’avoir volé plusieurs objets avec ses compagnons, une somme de 1,8 millions de francs, deux télécommandes, deux postes téléviseurs, un décodeur, une clé 3G, des ordinateurs, ainsi que des téléphones. En pleine opération, une des victimes a pu se défendre et a tiré sur l’un des bandits dont Salif Bagayoko. Il a reçu 3 balles et une patrouille policière qui a coïncidé avec l’acte a intervenu et a arrêté le bandit qui était tout couvert de sang.

A la barre, l’accusé a adopté comme stratégie de nier les faits. “Je ne suis pas un voleur, je ne suis qu’un vendeur. Ce jour j’ai passé la nuit chez mon ami Ousmane qui est aussi vendeur. Vers 04h, nous nous dirigions vers le marché. Au cours de la route, nous entendîmes des bruits, et on s’est rapproché pour voir. Il y avait des gens qui frappaient les voleurs. Et par ignorance, Ousmane et moi étaient arrêtés aux côtés des assaillants alors les gens nous ont confondus avec les voleurs. Je fus trottiné sur le sol, pendant qu’on me frappait, les vrais voleurs ont pris la fuite. On m’a tiré à trois reprises avec un fusil. Inconscient, je fus amené au 3e arrondissement avec des menottes accusé de vol”. dit-t-il.

Par contre, l’une de ses victimes et témoin oculaire, Hama H. Diallo, boutiquier de son état, explique : “Les bandits sont venus casser la serrure de ma porte en me menaçant de donner tout ce que j’ai comme bien. Ils étaient tous cagoulés, ils m’ont ligoté et m’ont pris 150 000 F dans ma boutique. Quand ils sont sortis, j’ai entendu des coups de feu. Pris de peur, je courus voir ce qui s’est passé l’un des voleurs était tombé sous l’effet du tir. Alors la police vint les prendre pour l’amener au commissariat. Après le départ de la police j’ai vu un sac noir déposé qui contenait un ordinateur, un téléphone et de l’argent. Moi personnellement je ne reconnais pas l’accusé car tous les voleurs étaient cagoulés”.

Ce jour-là, j’étais couché dans ma concession quand les bandits sont entrés. Ils étaient au nombre de quatre individus. Une personne me menaçait avec une arme et les trois autres sont rentrées dans ma chambre. Elles ont étranglé ma femme en la menaçant de donner tout l’argent qui se trouve dans la maison. Ma femme leur donna son téléphone et sa tablette. Moi je leur ai donné mon téléphone et une somme de 150 000 F qui se trouvait dans mon sac, ils sont partis. Après quand je partais faire une course dans la rue, j’entendis dire qu’on a arrêté des voleurs. Alors je suis parti voir la scène et j’ai reconnu celui qui m’a pointé l’arme sur la tête couchée en train d’être bastonné. Pris de colère, je l’ai frappé avec un gros caillou. Les policiers vinrent me calmer et je leur ai expliqué la situation. Après je suis parti au commissariat du 3e arrondissement pour voir si mes objets ont été retrouvés, j’ai pu retrouver un de mes téléphones seulement. L’accusé qui est là aujourd’hui est bel et bien celui qui m’a menacé de mort avec une arme, a affirmé un deuxième témoin.

Après confrontation de plusieurs témoins victimes, le parquet et l’avocat de la défense, la Cour a condamné le jeune Yacouba à la peine de mort.

Marie Dembélé

(stagiaire)

Mali Tribune

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