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Cour d’Assises: le procès de Bakary Togola débute ce lundi

L’Affaire dite ‘’des ristournes des cotonculteurs du Mali’’ qui s’élève à plus de plus de 9 milliards de francs CFA va rebondir ce lundi 19 août 2024, lors de la Première session spéciale de la Cour d’Assises de Bamako. Le soupçon pèse beaucoup sur l’ancien président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola, ainsi que certains de ses collaborateurs.

Si la justice leur avait blanchi en 2022, dans cette affaire de détournement de derniers publics, l’instruction de l’actuel ministre en charge de la Justice, Mamoudou KASSOGUE qui était le Procureur général du Pôle économique et financier à l’époque, a permis de réouvrir le dossier.

Au préjudice de la Confédération des sociétés coopératives de producteurs de coton du Mali (C-SCPS), sans doute, le procès de Bakary TOGOLA est l’un des jugements ardents de la Cour d’Assises de Bamako, puisque cette session spéciale est consacrée aux crimes économiques et financiers. Le samaritain de Koumantou, Bakary Togola, et ses coaccusés seront à la barre devant la Cour d’Assises lors de sa première session spéciale suspectée de détournement des deniers publics.
Selon des sources judiciaires, ce procès va s’étendre jusqu’au 30 août prochain, afin de tirer au clair cette affaire qui n’a que trop durée entre les quatre murs de la justice. L’ancien Président de l’APCAM, Bakary TOGOLA et ses coaccusés sont soupçonnés d’avoir détourné cette somme indiquée à travers le truchement de fausses dépenses de fonctionnement.
A l’époque, le Procureur Mamoudou KASSOGUÉ du Pôle économique et financier, non moins l’actuel Garde des sceaux, avait déjà inculpé le roi du coton et certains de ses proches collaborateurs dans cette affaire en leur décernant un mandat de dépôt contre ces derniers.
A signaler qu’au moment des faits, le présumé coupable assurait la Présidence de la confédération.
Selon la justice, plusieurs de ses collaborateurs seraient impliqués dans cette affaire, parmi lesquels, il y a, entre autre : Djiguiba dit Ampha COULIBALY, vice-président de son bureau, M’Piè DOUMBIA était, au moment des faits, le trésorier général, ainsi que Seydou COULIBALY était le délégué à l’approvisionnement, etc.
A titre de rappel, en fin novembre 2021, après une semaine de ‘’marathon’’ judiciaire, sur cette ‘’Affaire de plus de 9 milliards’’ ; la Cour d’Assises avait rendu son verdict permettant aux accusés de ressortir libre de la salle d’audience, alors qu’ils risquaient plus ou moins la perpétuité.
Par ailleurs, les Conseils de la défense avaient soulevé ‘’la nullité de la procédure’’ depuis le départ, mettant en avant la législation communautaire de l’OHADA, dans laquelle, les biens des coopératives et des sociétés ne sont pas des biens publics mais sociaux.
Pour eux, la base des poursuites n’était pas bonne d’où leur acquittement. Toutefois, leur mise en liberté, malgré les faits reconnus par la quasi-totalité des prévenus, a soulevé des critiques par une grande partie de la population, aussi bien qu’au niveau de la justice elle-même.
Rappelons que la première session spéciale de la Cour d’Assises de Bamako a ouvert ses portes, le lundi 1er juillet 2024, sur un certain nombre de crimes économiques à savoir : l’escroquerie, atteintes aux biens publics, faux, abus de confiance, blanchiment d’argent. À l’ouverture de la session, l’Avocat général, près la Cour d’Appel de Bamako, Bourama Kariba Konaté a signalé que 51 affaires étaient inscrites au rôle avec plus de 181 détenus dont 15 femmes.

Par SABA BALLO

Info Matin
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