Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

COUR D’ASSISES : Deux malfrats écopent de la réclusion à perpétuité

Boubacar Tounkara dit Balé-Balé, Makan dit Bamakan Fofana, Ladji Sangaré dit Prince, Drissa Traoré dit Wara sont accusés d’association de malfaiteurs, de vols qualifiés, meurtres et complicités de meurtres. Les deux premiers ont été condamnés à la réclusion à la perpétuité. Les deux derniers ont été déclarés non coupables et relaxés.

incroyable kabako faits divers logo

Nous étions le 7 août 2012. Seydou Ouologuem (décédé au cours de l’information), Ely Dicko et Boubacar Tounkara dit Balé-Balé, nuitamment à bord d’un véhicule appartenant à Bamakan Fofana s’arrêtèrent à Quinzambougou devant la boutique de Abdoulaye Dicko prétextant acheter une carte de recharge de 2000 F CFA.

Ils ont tenté de faire rentrer le code, mais cela n’a pas marché. Aussitôt une vive dispute éclata entre le boutiquier et les trois individus qui le menaçaient à l’aide d’un pistolet automatique. Les cris au secours du boutiquier alertèrent son voisin, Oumar Doumbia lequel ayant compris que les trois individus étaient armés, sollicita l’intervention du sergent-chef de police Boubacar Camara du 3e arrondissement qui passait à tout hasard. Ce dernier s’interposa et voulut désarmer les trois bandits.

C’est alors que le nommé Ely Dicko dit Zapa (qui a succombé par la suite à une fusillade entre lui et la police nationale) sans coup férir tirait à bout portant plusieurs coups de pistolet sur le sergent-chef de police. Les malfrats prirent ensuite la clef des champs sur une moto Jakarta qu’ils avaient auparavant, pris soin de garder dans la famille de leur ami Bamakan Fofana lequel leur fournira plus tard de l’argent dans leur refuge au Champ hippique de Bamako.

Transporté à l’hôpital, le chargent-chef de police Boubacar Camara décéda des suites de ses blessures. Oumar Doumbia qui fut témoin de la scène alerta automatiquement le commissariat du 3e arrondissement.

Arrivés sur les lieux, les éléments de la police surprenaient Ladji Sangaré dit Prince venu enlever le véhicule à bord duquel étaient arrivés les trois malfrats et qu’ils avaient abandonné dans la panique. Interpellé, Prince a expliqué avec précision déroulement des événements.

Les investigations menées permirent de découvrir que ces bandits faisaient partie d’une association de malfaiteurs ayant commis plusieurs vols en bande et à main armée, le cerveau du groupe, Ely Dicko, ne fut jamais retrouvé. Tandis qu’à l’issue de l’enquête, outre Seydou Ouologuem et Boubacar Tounkara dit Balé-Balé, beaucoup d’autres de leurs amis étaient arrêtés. A l’enquête préliminaire aussi bien qu’à l’information, Boubacar Tounkara dit Balé-Balé a reconnu les faits à lui reprochés.

Il expliqua qu’il s’était rendu sur les lieux, nuitamment, à bord d’un véhicule, avec ses co-malfrats, Ely Dicko et Seydou Ouologuem, et précisa que les coups de feu ayant occasionné la mort du policier ont été tirés par Ely Dicko. Il ajouta qu’ils ont eu à commettre plusieurs vols à main armée et en bande.

A la barre le lundi 1er juin dans la salle Tiémoko Diatigui Diarra, durant cinq heures, le principal accusé, Bamakan Fofana, âgé de 32 ans, dépanneur de téléphone portable, domicilié à Quinzambougou, n’a pas reconnu les faits et indiqué qu’il dormait du juste au moment des faits.

« Un matin Seydou Ouologuem est venu me voir pour que je mette mon véhicule à sa disposition au motif de déposer un sac de sucre au mois de ramadan. Je lui ai prêté le véhicule mais je ne sais pas ce qui s’est passé », a expliqué cet homme qui a dit avoir passé deux ans en prison pour rien.

Malgré tout le professionnalisme du président de l’audience lundi, l’homme a campé sur sa position. Et c’est à juste raison que lorsque le ministère public a pris la parole pour son réquisitoire, il a requis son maintien dans les liens de l’accusation. Les avocats de la défense étaient Mes Fadiala Dembélé, Hamidou Maïga, Modi Sylla, Hyacinthe Koné.

Ils ont tenté de faire libérer leurs clients arguant qu’aucune preuve matérielle n’a été produite pour étayer les trois infractions reprochées à leurs clients. Les sages de la Cour d’assises ont selon leur intime conviction estimé que Ladji Sangaré dit Prince, Drissa Traoré dit Wara n’étaient pas dans le coup et les ont libérés. Les deux autres ont été condamnés à la réclusion à perpétuité.

Lamine Kané

La rédaction

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct