Ils sont des centaines d’hommes, de femmes victimes des litiges fonciers en sit-in depuis hier à la Bourse du travail à dénoncer la passivité du gouvernement actuel sur la sécurisation des terres et la gouvernance foncière inclusive au Mali. Une marche pacifique sur la Primature est attendue ce jeudi par les manifestants.
Le sit-in « Village des sans terre » qui est à sa 2e édition, est organisé par la Convergence malienne contre les accaparements des terres (Cmat), constituée de 5 regroupements : AOPP, CAD-Mali, Cnop-Mali, la LJDH et l’UACDDDD/No vox.
Dix points sont à l’origine de cette manifestation. Ils concernent les litiges fonciers en zone urbaine, périurbaine, rurale et dans la zone office du Niger. Il s’agit des litiges fonciers dans les 7 villages des communes de N’Gouan et de Djéguéna (cercle de San), de Sanamandougou et Saou, les 84 h de Kognoumani, les déguerpis de Bougouba, les victimes de Kalabambougou, les titres fonciers illégalement créés sur les villages du périurbain, le recasement des victimes des malades blanchis de la lèpre, les victimes de la zone aéroportuaire…
Considérant l’Etat est une continuité, la Cmat demande à l’actuel gouvernement d’ouvrir un cadre de dialogue afin de permettre à la commission interministérielle sur la gestion foncière et domaniale du 14 août 2014 de poursuivre ses missions.
Selon Massa Koné, porte-parole de la Cmat, les demandes des victimes sont restées sans suite depuis l’arrivée du Premier ministre Modibo Kéita.« Jusqu’à ce jour, aucun des dix points sur quels le gouvernement précédent et la Cmat étaient tombés d’accord à l’issue de la mission en décembre 2014 n’a été résolu. En plus, la Cmat a fait tout sans succès pour ouvrir un climat de dialogue et de résolution de problème avec le nouveau PM. Le cadre de dialogue a été pourtant pris en compte par l’ancien gouvernement ».
Les échanges sur les problèmes fonciers entre les victimes ont marqué la journée d’hier. Elles se poursuivent aujourd’hui avec les parlementaires. La Cmat planchera avec les élus de la nation sur la loi foncière agricole et les directives de gestion foncière de la FAO.
La rédaction