Le coup d’envoi de la 21è édition de la Coupe du monde sera donné, demain jeudi en Russie. Au total, 32 nations sont en lice pour le prestigieux trophée, mais une seule sélection sera sacrée au soir du 15 juillet au stade Loujniki de Moscou. Laquelle ? Bien malin est celui qui peut répondre à cette question, mais on peut s’autoriser à dire que comme lors des précédentes éditions, quelques favoris se dégagent, du moins au papier.
Parmi ces pays, il y a d’abord le «Grand» Brésil, la nation la plus titrée du monde (5 couronnes mondiales) et la seule qui a participé à toutes les phases finales du Mondial, de 1930 à cette année. Complètement passé à côté de son Mondial en 2014, le Brésil vient en Russie avec un seul objectif, remporter le prestigieux et confirmer sa suprématie sur l’échiquier international.
La Seleçao, version Tite en a les moyens et pourra compter sur sa pléiade de stars (Neymar, Coutinho, Marcelo, Willians, Fernandinho, Jesus) pour se hisser sur le toit du monde pour la sixième fois de son histoire. Derrière le Brésil invaincu depuis plus d’un an et qui occupe actuellement la 2è place du classement mondial FIFA, on peut citer le champion du monde en titre, l’Allemagne. Toujours présente dans les grands rendez-vous, la Mannschaft fait encore partie des prétendants sérieux au titre, au même titre que les Brésiliens que les Allemands ont humilié en 2014 (7-1 en demi-finale), avant de damer le pion à l’Argentine de Messi en finale (1-0).
Et l’Espagne ? A dire vrai, on ne peut pas placer la Roja dans le même registre que la Seleçao et la Mannschaft. Certes, les Espagnols ont fait forte impression lors des éliminatoires et disposent d’un effectif de qualité, mais disons-le sans ambages, la Roja n’est plus cette sélection qui a émerveillé la planète en 2010 et il nous paraît difficile de miser sur l’Espagne. Alors quel costume pour les Espagnols ? A notre avis, le statut de favori caché conviendrait mieux à la Roja et le sélectionneur Lopetegui et ses joueurs auront fort à faire pour rééditer l’exploit de 2010. Cette remarque vaut aussi pour l’Argentine de Lionel Messi, le Portugal de Cristiano Ronaldo, l’Angleterre de Harry Kane ou encore la France d’Antoine Griezmann.
Mais tout est possible dans le football et on ne peut écarter l’hypothèse d’un sacre de l’une de ces quatre sélections, voire d’un pays situé au bas de l’étage. Et les représentants africains ? Ont-ils les moyens de bousculer la hiérarchie en Russie et d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football continental ? A priori, l’objectif des cinq représentants africains, à savoir le Nigeria, le Sénégal, le Maroc, la Tunisie et l’Egypte sera de passer, d’abord le premier tour. S’ils y arrivent, le deuxième objectif sera d’atteindre le dernier carré, ce qu’aucune sélection africaine n’a réussi depuis le lancement de la Coupe du monde en 1930. Espérons que cette année sera la bonne et qu’il y aura au moins un représentant du continent dans le dernier carré.
Du côté des absents, deux grandes nations regarderont le Mondial russe à la télé. Il s’agit de l’Italie (4 titres) et des Pays-Bas, trois fois finaliste. Les Etats-Unis, le Chili d’Alexis Sanchez et de Vidal, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Algérie sont également absents et ne pourront pas prétendre au titre de «tsar» de Moscou.
Souleymane B TOUNKARA
Le programme
Jeudi 14 juin
15h : Russie-Arabie Saoudite
Vendredi 15 juin
12h : Égypte-Uruguay
15h : Maroc-Iran
18h : Portugal-Espagne
Samedi 16 juin
10h : France-Australie
13h : Argentine-Islande
16h : Pérou-Danemark
19h : Croatie-Nigeria
Source: Essor