Si Mme Bouaré Fily Sissoko a voulu jouer au donneur de leçon, c’est raté parce que sa sortie contre le BVG s’est retournée contre elle. C’est l’affaire de l’arroseur arrosé.
Comme l’a révélé notre confrère L’Aube, Mme Bouaré Fily Sissoko s’est fendu d’une lettre envoyée au Bureau du vérificateur général pour s’en prendre à ce dernier, l’accusant de commettre une infraction aux règles éthiques et déontologiques prescrites en matière de contrôle externe. Motif de cette grave accusation qui s’est avérée finalement trop légère : Fily estime que le Bvg devait lui transmettre en priorité l’avant-projet du rapport de vérification relatif à l’audit du contrat d’achat de l’avion Ladji Air Force One et l’achat d’équipements et matériels militaires.
En réalité, Fily s’est plantée et devrait s’en prendre plutôt à son Premier ministre s’il y a eu des dysfonctionnements qui l’ont empêché de recevoir le rapport en question. En effet, elle n’a même pas daigné s’adresser au chef du gouvernement qui avait pourtant commandité ces audits sous instruction du FMI. Une preuve suffisante du désordre qui règne au sein de ce gouvernement où il n’y a ni respect de la hiérarchie ni solidarité gouvernementale fondée sur une confiance mutuelle. C’est une vraie jungle dans laquelle chacun se croit tout permis pourvu de se sentir très proche du président de la République.