Journée internationale de la femme, dit-on, le 8 mars. Cette formule consacrée est malheureusement loin d’être sacrée sinon mille et une femmes en paieraient les frais.

En effet, il y a deux catégories de femmes dans nos pays. La première est constituée de combattantes autoproclamées pour les intérêts superbement supérieurs des femmes politiques et/ou politiciennes d’associations, de véritables sangsues de cette autre catégorie de femmes travailleuses qui vivent à la sueur de leur front. Et c’est au nom de cette dernière catégorie, dernière du rang à être servie si de service elle bénéficie, que la première catégorie harangue les foules pour réclamer l’égalité, la liberté, l’autonomisation… Tout le monde sait pourtant les femmes qui sont libres et celles qui sont brimées et opprimées, celles qui sont au rang des hommes et celles qui sont esclaves de leurs sœurs et mères, celles qui sont autonomes et celles qui sont dépendantes d’un salaire au dessous du Smig sans compter le lot de dénigrements et de refus de paiement pour des raisons inavouables.

Le 8 mars donc, des femmes n’ont pas travaillé, elles n’ont pas préparé, à voir même si elles travaillent ou préparent d’ordinaire. Des secrétaires et même des étudiantes ont chômé, au moment où certaines femmes ont travaillé dans les banques peut-être parce l’argent parle là-bas.

Tout le monde est sûr d’une chose, c’est que les bonnes à tout faire travaillent à plein temps et à tout temps, même dimanche et surtout dimanche où nos braves femmes doivent se reposer ou aller aux mariages. Et pourtant les bonnes ne comptent pas dès qu’il s’agit du 8 mars, dès qu’il s’agit de droits des femmes. Alors pour qui vous battez le pavé, chères combattantes ? Jetez un regard dans le rétroviseur !

Mamadou DABO

Source : Zénith Balé