Le Mali et la Côte d’Ivoire ont décidé, mardi, de sécuriser leurs frontières communes, à travers des échanges des renseignements et des patrouilles entre les armées des deux pays. La décision a été prise à l’issue d’une rencontre tenue dans la capitale malienne par le ministre de la Défense du Mali, le colonel Sadio Camara, et son homologue ivoirien Téné Birahima Ouattara.
« Les hautes autorités militaires maliennes et ivoiriennes ajustent leurs stratégies pour des actions conjointes dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité sur la frontière commune », a rapporté la direction de l’information et des relations publiques des Forces armées maliennes (FAMA) dans le compte-rendu de la rencontre entre les ministres de la Défense malien et ivoirien.
« Les ministres après avoir fait les points de la situation sécuritaire et opérationnelle de la zone frontalière ont décidé, entre autres, d’effectuer des échanges de renseignements et de procéder à des patrouilles conjointes ou simultanées au niveau de la frontière » a ajouté la même source, précisant que les deux ministres « ont aussi insisté sur la tenue de rencontres périodiques entre les commandants de zone de frontière ».
Le Mali et la Côte d’Ivoire partagent une frontière commune d’environ 532 kilomètres. Depuis quelques années, des attaques armées attribuées aux groupes terroristes basés au Mali sont signalées sur cette frontière.
À l’issue de son conseil des ministres du 13 juillet 2020, le gouvernement ivoirien a annoncé la mise en place d’une « zone opérationnelle » près de sa frontière avec le Mali. « Devant l’insécurité persistante aux frontières entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso, du fait de la présence de groupes armés terroristes dans ces pays voisins et suite à l’attaque du poste des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) de Kafolo, le 11 juin 2020, le conseil a autorisé la création d’une zone opérationnelle dans le nord de notre pays », avait annoncé le gouvernement ivoirien.