Le président ivoirien a prononcé lundi 1er avril un discours à la nation devant les députés à l’Assemblée nationale, à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire 2019. L’occasion de défendre le bilan de son gouvernement, d’annoncer la nomination imminente des 33 sénateurs qui restent à nommer pour que le Sénat puisse démarrer, et surtout d’expliquer ce que lui et son gouvernement attendent des parlementaires.
Alors que le gouvernement a lancé son programme social de 727,5 milliards de francs CFA, Alassane Ouattara a répondu aux nombreuses critiques sur l’absence d’inclusivité de la croissance économique ivoirienne. Selon le président, les dépenses sociales de l’Etat représentent au total 2 000 milliards, soit un tiers du budget de l’Etat.
Au plan politique, le président ivoirien a aussi voulu apaiser la polémique qui monte autour de la future commission électorale. Le gouvernement veut une simple recomposition quand l’opposition demande une réforme en profondeur. « A l’issue de ce dialogue politique, je déposerai devant votre institution un projet de loi relatif à la commission électorale indépendante prenant en compte les propositions qui renforcent la confiance en cette importante institution », a-t-il assuré.
Pour cette rentrée parlementaire, Alassane Ouattara est venu aussi avec un cadeau pour les députés. Comme annoncé avant l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale Amadou Soumahoro, leur statut sera revu. « Je suis bien placé pour savoir que dans d’autres pays, les députés sont mieux traités qu’en Côte d’Ivoire,a-t-il déclaré sous les applaudissements. Donc, vous pouvez compter sur un examen pragmatique de cette question. »
Enfin, concernant la présidentielle de 2020, « il faut arrêter de se faire peur », « tout se passera bien », a encore une fois martelé le président ivoirien
RFI