Le musicien ivoirien DJ Arafat a été élu dimanche « meilleur artiste de l’année » pour la deuxième année consécutive lors de la seconde édition des « Awards du coupé décalé », devant ses rivaux et ses fans réuni dans un grand hôtel d’Abidjan.
DJ Arafat a aussi remporté le prix RFI du meilleur artiste à l’issue « des dizaines de millions de votes », selon les organisateurs.
Le public a désigné les vainqueurs par un vote par SMS (30%) ou internet (30%). Un jury de quatre membres disposant de 40% des voix a ensuite départagé les nomimés.
« Je remercie tous mes concurrents de toujours me donner la force de toujours garder ce niveau », a déclaré DJ Arafat à l’AFP.
Debordo Leekunfa, actuel « rival » de DJ Arafat, a remporté, lui aussi pour la deuxième fois, le prix du meilleur concept avec son titre « Pikimin » et Serge Beynaud a été désigné meilleur artiste masculin.
« Applaudissez pour Serge Beynaud mon frère, s’il vous plaît. Qu’il sache qu’il n’est pas mon ennemi…C’est le numéro deux du coupé décalé », a lancé DJ Arafat à Beynaud, scellant ainsi la réconciliation entre les deux « frères ».
Les échanges verbaux discourtois souvent virulents sur les réseaux sociaux rythment aussi les rapports entre les stars du coupé décalé.
Le prix du meilleur artiste féminin est revenu à Vital qui s’est proclamée « la patronne du coupé décalé ».
Genre musical, mais aussi attitude, le coupé décalé, musique au rythme endiablée utilisant souvent des sons électroniques, est né en 2003 dans les boîtes de nuit pour se disséminer dans toute l’Afrique. Il commence à conquérir l’Europe et les Etats-Unis, notamment grâce aux sportifs qui ont popularisé certains pas de danse.
Une des légendes autour du genre veut que l’expression provienne des arnaques ivoiriennes: « On coupe (on arnaque), on décale (on s’enfuit ou disparaît) », explique le journaliste Usher Aliman, auteur de « Douk Saga, l’histoire interdite du coupé-décalé ». D’autres affirment que le nom est inspiré de la danse traditionnelle Akoupé.
Palmarès
Artiste de l’année: DJ Arafat
Meilleur artiste masculin de l’année: Serges Beynaud
Meilleure artiste féminin de l’année: Vital
Meilleure chanson de l’année: « Mon heure a sonné » Kerozen DJ
Prix révélation de l’année: Ariel Sheney
Prix artiste next génération: Ariel Sheney
Prix du meilleur concept: « Pikimin » Debordo Leekunfa
La plus belle voix: DJ Mix Premix
Prix du meilleur Artiste étranger: « Pamela » DJ Petit Piment
Meilleur arrangeur: Champi Kilo
Meilleur clip: « Mal à la tête » DJ Mix Premier
Meilleur chorégraphe: Gadoukou la Star
Prix RFI: DJ Arafat