Dans un message adressé aux Ivoiriens depuis La Haye aux Pays-Bas, Charles Blé Goudé « tend la main au Président Alassane Ouattara » pour travailler à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, tout en fustigeant les poursuites dont il fait l’objet.
L’ex-chef des Jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, dans un message adressé aux Ivoiriens depuis La Haye aux Pays-Bas, samedi 4 janvier 2020, « tend la main au Président Alassane Ouattara » pour travailler à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire. « Je reste focalisé sur l’objectif de la reconstruction de la paix (…). Je tends toujours la main au Président Alassane Ouattara », a déclaré Charles Blé Goudé.
Appelant au dialogue entre le pouvoir et l’opposition, dans un climat de paix, Charles Blé Goudé fustige toutefois « un régime qui crucifie le processus de réconciliation nationale sur l’autel de ses intérêts ». Mieux, l’ancien patron des Jeunes patriotes dénonce « les arrestations arbitraires des opposants, l’interdiction de meeting de l’opposition, la justice expéditive », « aux ordres » en Côte d’Ivoire.
« La réconciliation n’est pas une option, mais une obligation (…) », a indiqué Charles Blé Goudé qui est d’avis que « la météo politique n’est pas rassurante pour l’année 2020, année électorale, année décisive, année sensible ». Il a en outre appelé à « la mise en place d’une commission électorale véritablement indépendante (…), à la révision de la liste électorale (…) à la gratuité de la carte nationale d’identité ».
Revenant sur sa condamnation « expéditive en moins d’une journée de procès » en Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé parle de « harcèlement judiciaire dont l’objectif est de m’écarter du débat politique dans mon pays ». « Est-il besoin de rappeler que pour ces mêmes faits relatifs à la période post-électorale, j’ai déjà été jugé et acquitté par la CPI, à l’issue de cinq années de procédure », s’étonne-t-il.
Charles Blé Goudé, qui avait annoncé en juin 2019 avoir des ambitions présidentielles à long terme, après le prochain scrutin d’octobre 2020, a été condamné par contumace, lundi 30 décembre 2019, à vingt ans de prison par la justice ivoirienne, alors qu’il est en liberté conditionnelle à La Haye après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). Il annonce qu’il va « saisir la Cour africaine des droits de l’Homme, la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour Pénale Internationale ».
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